L’absence d’encadrement tue l’entreprise
Les entrepreneurs algériens sont en mal d’encadrement. Outre les dispositifs d’aides financières qui leur sont accordées par l’Etat pour le lancement de leur entreprise, les nouveaux entrepreneurs ont besoin d’un dispositif public de formation et d’accompagnement.
« Cet encadrement s’impose pour réduire le taux de mortalité des entreprises et atteindre l’objectif de deux millions de PME en 2019 », selon Fatiha Rachedi, Lead de « la semaine mondiale de l’entrepreneuriat « Global entrepreneurship week Algéria(GEW) et membre de l’Association Napeo Algeria (North Africa Partnership for Economic Opportunity , qui la représente officiellement à l’échelle internationale.
S’exprimant à l’occasion de la cérémonie de remise des trophées aux partenaires qui ont contribué au succès de la GEW 2014, Fatiha Rachedi a préconisé des chèques dédiés au financement de la formation et d’instauration de cabinet de conseils agréés dédiés aux entreprises naissantes. Pour elle, cet accompagnement « impératif » devrait se poursuivre cinq ans à compter de la date de sa création, car l’entreprise reste vulnérable tout au long de cette période.
La première responsable de GEW a souligné le rôle de l’université dans le développement de l’esprit d’entreprenariat du fait qu’elle recèle un potentiel énorme de porteurs de projets et de futurs entrepreneurs. Elle a évoqué dans ce sens la semaine globale de partenariat qui cible en premier les jeunes et les étudiants depuis 2011.
La GEW est représentée officiellement par Napeo Algeria qui est un réseau d’entrepreneurs, de chefs d’entreprise et d’universitaires, qui s’attache à promouvoir l’entrepreneuriat et encourage des activités multiformes visant à identifier, initier et implémenter des projets locaux et régionaux, selon les précisions de Mme Rachedi.
L’association Napeo Algeria soutient les start-up à travers des formations, du mentoring, accompagnement pour un meilleur accès au capital et incite les jeunes et les entrepreneurs à jouer un rôle dans la création de richesses. Selon le Bilan présenté par sa responsable, l’AGW, qui avait démarré dans cinq wilayas, a pu développer son réseau à l’échelle nationale et être présente dans les 48 wilayas avec 467 partenaires parmi lesquels figurent l’Ansej et l’Angem, ainsi que des universités et des laboratoires de recherche.
« L’ensemble de ces activités a réuni plus de 261 000 participants, ce qui a permis à l’Algérie de se classer deuxième au concours « The Country of the Year Award » au congrès mondial de l’entreprenariat qui s’est tenu à Milan », s’est elle réjouie.
Les ambassadeurs des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui ont assisté à la remise des trophées aux partenaires de GEW ont souligné la nécessité de faire émerger l’esprit entreprenariat du fait qu’il représente le moteur de la croissance économique et la création d’emploi.