La vague des migrants clandestins s’amplifie
La crise migratoire est en train de devenir un sérieux souci pour notre pays. La preuve, malgré la récente décision de l’Etat de rapatrier, par étapes, quelque 1 000 migrants clandestins vers leur pays d’origine, en majorité des subsahariens, d’autres centaines d’immigrants clandestins continuent à s’introduire illégalement en territoire national via des passeurs qui sont en activité aux frontières.
En guise de réplique, les forces de sécurité ont intensifié les arrestations des immigrants clandestins qui se déversent, souvent, sous forme de convois.
Le 7 août dernier, lors d’un service de police de la route exécuté sur la RN.01 reliant Djelfa à Blida, dans la circonscription communale de Zoubiria, les gendarmes de la brigade locale ont interpellé trois Maliens, quatre Béninois et deux Nigériens en situation irrégulière, qui voyageaient à bord d’un autocar d’Adrar vers Alger. Une enquête est actuellement ouverte par les gendarmes de la brigade de Zoubiria.
Dans la wilaya de Béchar, le 6 août passé, lors d’un service exécuté au niveau du barrage dressé sur la RN.06, reliant Béchar à Naama, au lieu-dit Benzireg, commune de Béchar, les gendarmes de la brigade locale ont interpellé six Guinéens, cinq Maliens, quatre Ivoiriens, deux Béninois, un Camerounais et un Sénégalais, en situation irrégulière, qui voyageaient à bord d’un autocar d’Adrar vers Alger.
Ces nouvelles arrestations des migrants clandestins confirment la complexité de la crise migratoire sur l’Algérie. Une crise provoquée par l’instabilité et l’insécurité qui règne dans plusieurs pays voisins, notamment le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso, le Nigéria et bien d’autres.
Cette crise a été surtout alimentée par l’inexistence d’une économie dans certaines régions des pays subsahariens.
La pauvreté, le chômage et la sécheresse ont poussé des milliers de ressortissants africains à quitter leur pays et à opter pour d’autres cieux plus cléments, parmi eux l’Algérie.
Ajoutez à ces problèmes économiques et sociaux, la violence et les actes terroristes dans lesdits pays, une situation qui a poussé les populations locales à l’exode pour échapper à la mort et à la famine. L’Algérie est devenue l’une des destinations préférées pour les migrants clandestins, où la stabilité et la sécurité sont présentes et où surtout la chance de trouver un travail est nettement plus forte.
Enfin, il faut souligner que la crise migratoire a déjà coûté à l’Etat algérien un grand budget pour prendre en charge les opérations de rapatriement des migrants clandestins vers leur pays d’origine.