La Suède s’intéresse au marché algérien
La Suède, qui importe plus de 60 % de ses besoins en fruits et légumes frais, est fortement intéressée par les produits agricoles algériens. Des produits bios, avidement recherchés par les pays industrialisés dont l’agriculture est prédominée par les OGM et l’utilisation abusive des produits chimiques.
Les opérateurs économiques suédois ont exprimé hier à Alger leur intérêt pour les produits agricoles algériens et même les produits agroalimentaires, lors d’une rencontre organisée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), en partenariat avec l’ambassade d’Algérie à Stockholm et l’Open Trade Gate, un pont de contact suédois dont la mission est de faciliter le travail des exportateurs de pays en voie de développement vers la Suède.
L’ambassadrice de suède à Alger, Carin Wall, qui a assisté à cette rencontre, a affirmé qu’une bonne partie des fruits et légumes destinés au marché domestique proviennent des importations, en expliquant que les conditions climatiques de son pays ne permettent pas de développer une production diversifiée et suffisante : « Nous sommes un grand importateur de produits agricoles et agroalimentaires.
C’est pourquoi à la demande de l’Algérie, l’ambassadeur d’Algérie à Stockholm a décidé d’animer ce séminaire à Alger qui focalise sur les produits agricoles et agroalimentaires. Je pense qu’il y a un potentiel en Algérie de trouver des chemins pour accéder au marché suédois », a-t-elle déclaré devant un parterre d’opérateurs, ajoutant que la Suède peut offrir aussi la possibilité d’accéder aux autres marchés européens.
Elle a précisé que la plus grande part des importations de son pays porte sur des produits qui ne sont absolument pas produits en Suède, tels que les agrumes, ou alors des produits qui sont seulement produits sur une partie de l’année. Concernant le volume actuel des échanges entre les deux pays, la diplomate suédoise a noté qu’en 2014 l’Algérie était le 4e marché dans la région MENA avec un volume de 400 millions d’euros qui représente essentiellement des achats de l’Algérie du Royaume.
Les exportations de l’Algérie vers ce pays sont quasiment nulles, même dans la filière des hydrocarbures, car la Suède préfère s’approvisionner de la Norvège en raison de la proximité du marché par rapport à l’Algérie.
En outre, il y a une vingtaine d’entreprises suédoises qui sont présentes en Algérie et activent dans plusieurs domaines telles que l’Industrie pharmaceutique, les Tic. Pour sa part, la représentante de l’Open Trade Gate Sweden, Nesli Almufti, a estimé que les opérateurs algériens devraient prendre l’initiative de contacter l’ambassade d’ Algérie à Stockholm afin de mieux prospecter le marché suédois et de trouver des débouchés pour sa marchandise.
Elle a toutefois prévenu que le marché suédois est très exigeant du fait qu’il consomme des produits sans additifs et sans produits chimiques.
De son côté, le vice-président de la CACI, Riad Amour, a affirmé que le partenariat avec la Suède est une opportunité très importante pour l’Algérie qui souhaite développer ses exportations hors hydrocarbures.
« La rencontre d’aujourd’hui permet d’expliquer, via l’Open Trade Gate Sweden , la procédure d’exporter vers l’Europe et la Suède en particulier », a-t-il déclaré. Il a annoncé par ailleurs que la CACI compte organiser, d’ici quelques mois, un déplacement vers la Suède pour initier les opérateurs algériens à l’exportation vers ce pays.