Fawzi Derrar : La souche indienne « n’est pas préoccupante »
La souche indienne du coronavirus détectée en Algérie n’est pas préoccupante. C’est ce qu’a affirmé Fawzi Derrar, directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), affirmant que la crainte est beaucoup plus dans la propagation du variant britannique.
Alors que le variant indien était considéré comme une menace eu égard à la crise humanitaire que ce variant a causée, notamment en Inde, il n’est, semble-t-il, pas une source d’inquiétude dans notre pays, selon les affirmations du directeur de l’IPA.
Dans sa déclaration à une chaîne de télévision privée, il a cependant indiqué que le risque consiste plutôt dans la propagation du variant britannique. «La crainte réside dans la propagation du variant britannique dont l’extension est régulière et le nombre de contaminations en augmentation», a-t-il précisé, signalant que les caractéristiques des virus ne résident pas dans le nombre d’infections et de contaminations mais plutôt dans la dynamique du virus dans la vitesse de propagation.
Le variant indien, rappelons-le, a été détecté pour la première fois en Algérie le 4 mai passé dans la wilaya de Tipasa. Il a été introduit par un ressortissant indien travaillant dans le secteur du bâtiment. La propagation de ce variant n’est, en effet, pas aussi importante que celle du variant britannique.
Dans son dernier bilan, l’IPA a annoncé l’enregistrement de 111 nouveaux cas des variants britannique et indien. 96 nouveaux cas du variant britannique ont été confirmés durant les deux dernières semaines, alors que le nombre de cas du variant indien s’élève à seulement quinze en une semaine.
Durant la période s’étalant du 4 au 12 mai 2021 et concernant les 57 cas du variant britannique, l’IPA a indiqué qu’il s’agit de 34 cas dans la wilaya d’Alger, 5 à Médéa, 4 à M’sila, 2, respectivement, à Constantine et Ouargla, 3 à Blida et 1, respectivement, à Béjaïa, Bouira, El-Oued, Ghardaïa, Souk Ahras, Tissemsilt et Touggourt.
Pour ce qui est de la période s’étalant du 13 au 20 mai, 39 cas du variant britannique ont été enregistrés à travers cinq wilayas. Il s’agit d’Alger (5 cas), Oran (15 cas), Bouira et Béchar (9 cas) et de Béjaïa (un seul cas). Durant la même période, 15 cas du variant indien ont été enregistrés à Ouargla (14 cas) et un seul cas dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Concernant la situation épidémiologique dans le pays, le DG de l’IPA a indiqué que «la courbe des contaminations est stable en attendant l’éradication progressive du virus». Outre la prévention, la vaccination reste le seul moyen de stopper cette épidémie.
La cadence de la vaccination, jusque-là trop lente, devrait être accélérée pour espérer un retour à la normale le plus tôt possible. Mais cela ne se fera pas sans l’acquisition de doses importantes de vaccins anti-Covid et, par ricochet, sans la vaccination d’une grande partie de la population.