La société civile s’implique à défaut des politiques
Les réactions aux propos de l’ex-chef de l’AIS, Madani Mezrag qui veut lancer un parti politique sur les décombres de l’ex-FIS se succèdent au sein de la société civile.
Après les Patriotes et les GLD (Groupe de légitime défense) qui considèrent avoir été trahis dans leur engagement militant, une pétition a été lancée hier visant à traduire en justice l’ancien chef de l’ex-AIS, Madani Mezrag. Les initiateurs de la pétition estiment que « si, aujourd’hui, Madani Mezrag et ses phalanges de la mort sont blanchis par la non-justice algérienne de leurs abominables tueries, ils restent néanmoins passibles devant les tribunaux internationaux de crimes contre l’humanité ».
La pétition sera adressée au tribunal international de La Haye : « Ce n’est pas un parti qu’il va créer, mais finir sa vie dans une cellule », disent les initiateurs de la pétition, qui demandent aux « citoyens algériens de signer la présente pour déposer plainte contre ce criminel » car « nous n’oublierons pas les dizaines de milliers de victimes du terrorisme » conclut la pétition qui a été également partagée sur les réseaux sociaux par le groupe public « Ajouad -Algérie mémoire ».
Pour sa part, l’Organisation nationale des victimes du terrorisme compte répondre à Madani Mezrag par le biais de son bureau de wilaya à Tizi Ouzou, qui tiendra un point de presse aujourd’hui.
La société civile semble vouloir réagir face au retour de ces anciens extrémistes religieux qui ont mis le pays à feu et à sang durant plus de quinze ans, avec pour objectif d’instaurer un régime théocratique.