La Russie avance encore un pion

Comme dans une partie de jeu d’échecs, la rivalité entre l’Occident et la Russie livre chaque jour des détails plus précis sur les stratégies des uns et des autres pour remporter une partie qui ne se terminera peut-être jamais.
D’ailleurs, la décision de retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), interdisant les missiles sol-sol d’une portée de 500 à 5.500 km, s’inscrit dans cette logique de jeu.
Aussi, elle semble avoir donné une nouvelle dynamique aux différends qui opposent Moscou et Washington.
Certains y voient même un léger avantage à Vladimir Poutine, dans la mesure où la Russie est déjà engagée depuis quelques années dans un programme de développement technologique de son armée.
Cela, sans dire que la décision américaine signifie que plus rien n’empêchera la Russie de poursuivre sa course aux armements, même non conventionnels.
L’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, qui avait critiqué la décision du Président Donald Trump, l’avait qualifié de « cadeau pour Poutine ». Un « cadeau », que Vladimir Poutine a su s’en servir sur le plan psychologique, comme le montre sa dernière grande sortie médiatique.
Fidèle à son style, le président russe n’a pas raté l’occasion d’étaler ses avancées stratégiques et la supériorité de l’armement dont dispose son armée.
Le locataire du Kremlin ne s’arrêtera pas là, il déclarera qu’en cas de menace, « la Russie sera contrainte de déployer des armements qui pourront être utilisés non seulement contre les territoires d’où peut provenir une menace directe, mais aussi contre les territoires où se trouvent les centres de décision d’usage de missiles nous menaçant », autrement dit, le sol américain n’est pas à l’abri. Poutine le dira presque clairement dans son discours devant le parlement fédéral appelant les Américains à « calculer la portée et la vitesse de nouveaux armements à venir » avant de « prendre leurs décisions susceptibles de créer de nouvelles menaces sérieuses ».
Dans le mot « avenir » faut-il comprendre que Vladimir Poutine fait allusion au missile hypersonique Zirkon ?
En tout cas, les propos du président russe sont pris au sérieux par les experts qui n’écartent pas la possibilité de modifier le Zirkon pour pallier les systèmes Avanguard.
Dimanche dernier, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a qualifié les menaces du président Poutine de déployer de nouveaux missiles en mesure de frapper les pays occidentaux de « fanfaronnade » destinée à diviser Washington et ses alliés.
N’est-ce pas là peut-être, le véritable objectif de la Russie, du moins pour l’instant… ?
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