La réhabilitation de l’INESG confiée à Medjahed

Après des années de marginalisation, l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG) vient de voir l’installation d’un nouveau directeur général, le général à la retraite, Abdelaziz Medjahed, qui remplace ainsi M. Lies Boukra. Une décision qui se veut, selon le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, une manière de « réhabiliter » un think thank censé être au centre de prise de décisions et le cœur battant des études stratégiques du pays.
Djerad a indiqué, jeudi , lors de l’installation du nouveau DG de cette institution, que le président de la République, Abdelmadid Tebboune accorde un « intérêt particulier » à l’INESG au vu du rôle qu’il pourrait désormais jouer. Ce think thank est appelé, poursuit-il, à insuffler « une nouvelle dynamique au domaine des études de stratégie globale, en termes de réalisation des objectifs tracés pour l’édification de l’Algérie nouvelle ».
« Ce choix traduit également la forte volonté d’insuffler une nouvelle dynamique dans le domaine des études de stratégie globale, en tant que socle pour la concrétisation des engagements et objectifs tracés pour l’édification de l’Algérie nouvelle, notamment en matière de réforme de la gouvernance de l’Etat et ses institutions, à même de permettre à l’Algérie de recouvrer la place qui lui sied dans les fora internationaux », a ajouté M. Djerad.
Cet objectif suprême ne saurait être atteint, dit le premier ministre, qu’à travers la mobilisation des compétences nationales pour asseoir les fondements solides d’une politique extérieure dynamique et proactive. De même, il contribuera à une diplomatie plus offensive, et assurer la protection des intérêts du pays, outre le renforcement de la sécurité et de la défense nationales.
« Le choix de Abdelaziz Medjahed, un des meilleurs cadres du pays, dénote la forte détermination à réaliser ces objectifs, en ce sens qu’il mettra à profit sa haute compétence et sa grande expérience acquises tout au long de sa carrière riche et des postes de responsabilité militaires et civiles qu’il a eu à assumer », renchérit-il.
Sur l’impératif de reconsidérer l’INESG, M. Djerad a estimé que les Nations qui ont su faire face aux dangers internes et externes qui les guettaient, s’étaient armées d’une vision stratégique et prospective. Il a ajouté dans ce sens que les crises successives multidimensionnelles auxquelles le pays a été confronté ces dernières années sont un indicateur de l’impérative reconsidération de cet aspect lors de l’élaboration des politiques nationales, aux plans interne et externe.
Pour ce faire, souligne le premier ministre, il est impératif de réhabiliter et de redynamiser le rôle pionnier de l’INESG, en tant qu’outil d’aide à la prise de grandes décisions, à travers l’élaboration d’analyses et d’études futures à mettre à la disposition des hautes autorités du pays, notamment les différentes questions stratégiques de la vie nationale et internationale, à même d’expliquer les facteurs et les relations qui jouent un rôle décisif dans les domaines politique, économique, social et culturel.
« l’INESG est appelé aujourd’hui à effectuer des études futures, des analyses et des recherches approfondies permettant de s’enquérir des développements accélérés de la société dans un cadre global tenant compte des mutations internes et internationales », précise-t-il.
Ces actions prospectives, explique –t-il, devront permettre aux institutions de l’Etat « d’élaborer et d’adapter leurs politiques au service du citoyen, en adéquation avec ses aspirations et en faveur de l’intérêt général. Il s’agit là également d’élaborer des politiques de développement dans tous les domaines sur des bases solides fondées sur l’approche, les connaissances scientifiques, l’exploitation optimale des technologies, l’investissement et la valorisation des compétences que recèle le pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Pour sa part, M. Medjahed a estimé que son installation à la tête d’une telle institution renseigne « sur la volonté d’amorcer un changement à l’effet de permettre à l’Algérie de recouvrer la place qui lui sied à l’échelle internationale et d’être au diapason des mutations mondiales». Il a relevé à ce titre que l’INESG regroupe des départements qui travaillent sur les différents secteurs, ce qui lui permettra de coordonner avec le gouvernement dans la prise de décision et l’élaboration des stratégies.
Pour rappel, le général à la retraite, Medjahed a été, depuis février passé, conseiller chargé des affaires militaires et sécuritaires à la présidence de la République, avant d’être « muté » au poste de DG de l’INESG.
Créé en 1984, cet Institut a pour principale mission d’élaborer et publier des études relatives aux questions stratégiques, pour expliquer et comprendre les facteurs qui peuvent être déterminants en matière d’action politique. Cependant, depuis de longues années, notamment sous l’ancien régime, cet institut a été marginalisé, comme plusieurs autres institutions ou organismes.
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