La récolte céréalière de la capitale a chuté de 19 %
La production céréalière de la capitale n’a pas dépassé 39 000 quintaux durant la saison agricole 2013-2014, en baisse de 19 % par rapport à la saison précédente où Alger avait engrangé 48 000 quintaux.
La chef du service production à la Direction des services agricoles (DSA), Abadi Ouezna, impute ce recul aux fluctuations pluviométriques enregistrées en avril et mai derniers.
« La récolte de blé par hectare a oscillé cette saison entre 7 et 13 quintaux, contre 20 à 22 quintaux lors de la précédente saison », a-t-elle comparé. Elle a précisé que la meilleure récolte a été enregistrée au niveau d’une exploitation agricole à Rouïba qui a réalisé 60 quintaux par hectare. « Les meilleures récoltes ont été enregistrées dans les exploitations agricoles pilotes de la commune de Rouïba, où les agriculteurs recourent à l’utilisation de matériel technique », a-t-elle affirmé.
« La wilaya d’Alger recèle 2060 hectares consacrés à la céréaliculture, dont 20 % dans la commune de Rouïba, soit 400 hectares, suivies des communes de Birtouta, Eucalyptus, Baraki, Draria, Douera et Mahelma », a-t-elle indiqué. Cette responsable estime qu’au long de ces dernières années, il y a une hausse de la production céréalière et un élargissement des espaces réservés à cette culture grâce aux différentes mesures et lois incitatives destinées aux agriculteurs.
« Les surfaces consacrées à la céréaliculture sont passées en effet de 1000 hectares à 2060 hectares en l’espace de six ans », a-t-elle argué. Elle a, en outre, relevé un effort considérable des agriculteurs à l’utilisation de techniques d’engraissement, dans la filière de production céréalière. La superficie des terres engraissées est passée de 900 hectares en 2013 à 1100 hectares en 2014, alors qu’elle ne dépassait pas 700 hectares en 2012.
Par ailleurs, les opérations de désherbage ont concerné 900 hectares cette année, contre 800 hectares en 2013. Evoquant la technique d’irrigation complémentaire qui compte parmi les facteurs stimulant la production en période de fluctuations pluviométriques, cette responsable a cité à titre d’exemple la commune de Rouiba où cette technique a été utilisée à travers 340 hectares en avril et juillet derniers.
A ce sujet, Mme Abidi est revenue sur la volonté des agriculteurs de réaliser de meilleures récoltes et sur l’importance des campagnes de sensibilisation visant à vulgariser les aides et dispositifs de soutien agricole fournis par l’Etat. En dépit de l’élargissement des espaces agricoles destinés à la production céréalière, Alger se distingue par la production des fruits et légumes qui représentent 80 % de sa production agricole, alors que les 20 % restant couvrent la filière des céréales et des fourrages. La superficie globale des terres agricoles à l’est du pays est estimée à est estimée à 30 000 hectares, dont 15 000 hectares sont irriguées, outre les 3000 exploitations agricoles collectives, individuelles et privées.