La présidentielle de 2019 squatte les communales

Les candidats poursuivent, au neuvième jour, leur campagne, mettant en exergue les principaux points de leurs programmes et soulignant l’importance de ces échéances décisives pour la présidentielle de 2019.
Le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, a bien défendu à ses candidats de parler ou d’évoquer simplement la présidentielle de 2019. Mais, lui ou ses collaborateurs, s’en donnent pourtant à cœur joie.
D’ailleurs ils ne manquent aucune occasion de faire un clin d’œil à cette échéance. Les récents propos de Djamel Ould Abbès au sujet du futur Président, dont il dit connaître le nom, continuent de susciter des critiques dans la classe politique.
Pour Abdelmadjid Menasra, le chef actuel du MSP, « Ould Abbès n’a rien dans la tête » tandis que son prédécesseur, Aboudjerra Soltani, enfonce un peu plus le clou : « Quand les petits parlent pour ne rien dire, les grands préfèrent garder le silence. »
Mais l’attaque la plus virulente est celle du chef de file du mouvement de redressement, Abada, qui juge irresponsables et dangereux les propos de Ould Abbès et les qualifie de gamineries : « Si, comme le dit Ould Abbès, le FLN connaît déjà le nom du futur Président, cela veut dire que la souveraineté du peuple n’existe pas et que le futur Président est choisi par d’autres forces que les citoyens à travers les urnes », dit-il.
Des dirigeants du FLN ont estimé que les prochaines élections locales constituent un rendez-vous « crucial » avant la présidentielle de 2019. Ainsi, lors de son intervention dans un meeting électoral à Cherchell, Bedda Mahdjoub, l’éphémère ministre de l’Industrie, a qualifié celles-ci (locales 2017) de « rendez-vous crucial » en perspective de la prochaine présidentielle.
Bedda, qui a appelé les représentants de la scène politique nationale à cesser leur « politique politicienne » visant à « semer le désespoir chez les Algériens, au lieu de proposer des alternatives sérieuses », a, par ailleurs, soutenu que le vainqueur de la présidentielle de 2019 « sera issu du FLN ».
Loin des préoccupations présidentielles, la présidente du MJD, Chalabia Mahdjoubi, a appelé à « la tenue d’une conférence nationale » associant toutes les parties, dans le but d’aboutir à « un plan pour la sortie de la crise multidimensionnelle » que traverse le pays. Mme Mahdjoubi a insisté sur la coordination des efforts pour trouver les alternatives et les solutions susceptibles d’aider l’Algérie à sortir de sa crise.
Le président du RCD, Mohcine Belabbès, qui a effectué en début de semaine une visite aux sièges des permanences électorales du parti dans plusieurs communes d’Alger, a instruit les candidats et militants de sa formation d’intensifier « l’action de proximité et à « impliquer le citoyen dans la gestion des assemblées locales par le biais des comités de quartier et des organisations de la société civile dans le cadre d’une démocratie participative et une gestion transparente », promettant aux citoyens de « présenter un bilan annuel » de tous les élus du parti au niveau des assemblées communales et de wilaya.
Le président du RCD a mis en garde « contre le danger » que représentent les « solutions temporaires » proposées par le gouvernement pour sortir de la crise économique.
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