La politique d’isolement de la cause sahraouie se poursuit
L’occupant marocain est le mauvais élève qui n’apprend jamais de ses erreurs. La faillite de sa politique coloniale sans scrupule et démunie de toutes valeurs humaniste exercée contre les civils sahraouis ne l’empêche pas de poursuivre ses tentatives d’isolement et d’étouffement appliquée aux militants sahraouis et à tous ceux qui soutiennent la cause de la dernière colonie en Afrique.
Les dernières victimes de la répression marocaine sont deux avocates espagnoles, qui ont été expulsées avant-hier du territoire sahraoui occupé. C’est ce qu’a indiqué ce dimanche le Conseil général des avocats espagnols (CGAE) sur sa page Facebook.
Cette énième dérive du Makhzen, qui tente par tous les moyens d’interdire aux observateurs étrangers l’accès au Sahara occidental, a été vivement condamnée par le Conseil général des avocats espagnols, qui avait mandaté, les deux avocates, Inès Miranda et Lola Travieso, pour effectuer une mission d’observation au Sahara Occidental occupé.
Le CGAE a dénoncé, dans une lettre écrite au ministère des Affaires étrangères, le fait que deux avocates espagnoles de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental, aient été expulsées de la ville occupée de Laâyoune, «sans aucun motif valable».
Le CGAE a appelé le «ministère des Affaires étrangères à formuler une plainte écrite aux autorités marocaines pour avoir empêché l’accès (aux territoires sahraouis occupés) des deux avocates espagnoles».
Il a, en outre, informé le ministère que «les avocates Inés Miranda et Lola Travieso voyageaient sur un vol des Îles Canaries vers Laâyoune occupée dans le cadre d’une mission d’observation approuvée par les avocats espagnols. Mais alors qu’elles s’apprêtaient à quitter l’avion, les forces de sécurité marocaines leur ont même refusé le droit de descendre des escaliers de l’appareil» dans un premier temps.
Dans leur missive, «les avocats espagnols ont réitéré leur soutien au travail effectué par l’association de juristes susmentionnée, qui n’est autre que de vérifier le respect des droits de l’Homme et de dénoncer leur violation dans l’ancienne colonie espagnole».
Les avocates espagnoles ont été détenues illégalement et soumises à des traitements humiliants pendant plusieurs heures à l’aéroport de la ville occupée de Laâyoune, puis expulsées du territoire, a-t-on fait savoir.
Dans le même contexte, l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (IAJUWS) a élevé la voix pour protester contre «le boycott systématique et continu des missions d’observation des droits de l’Homme au Sahara occidental par les autorités d’occupation marocaines».
«Le Sahara occidental figure sur la liste des Nations unies des territoires en attente de décolonisation. Et l’Espagne est légalement sa puissance administrante. Cependant, depuis que l’Espagne a abandonné le territoire en 1975, l’obligation non seulement de le décoloniser, mais aussi de rendre compte de la situation de sa population, comme l’exige l’article 73 de la Charte des Nations unies, a été violée», dénonce l’association.