L’interminable pénurie du lait agace les algériens
Produit de large consommation, le lait en sachet est quasiment introuvable. La pénurie de ce produit de base refait souvent surface, agaçant, à chaque fois, les ménages, notamment ceux aux revenus modestes. Le ministère de l’Agriculture semble être résolu à mettre fin à cette pénurie en mettant de l’ordre dans le circuit de commercialisation de ce produit.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani, a affirmé que son département comptait revoir le circuit de commercialisation du lait subventionné pour venir à bout de la pénurie de cette matière essentielle dans certaines régions. Il compte prendre en considération les spécificités des régions éloignées et les capacités de production des laiteries à travers toutes les communes. Répondant avant-hier aux interrogations des députés, lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN) concernant la pénurie de cette matière essentielle dans certaines communes, le ministère aspire à réduire les distances pour les distributeurs en vue de faire baisser les coûts de distribution tout en évitant d’ouvrir des laiteries rapprochées dans un même lieu. Il a ainsi salué les démarches du ministère visant à encourager la création d’exploitations pour l’élevage bovin et la création de laiteries. Pour mettre fin aussi au détournement du lait subventionné vers d’autres activités, malgré l’interdiction, M. Hemdani a souligné le rôle du comité interministériel pour contrôler la distribution de la poudre de lait. Ainsi, pour mettre un terme à la spéculation sur ce produit subventionné, il a fait savoir que le comité mixte de contrôle de la distribution du lait, composé de représentants des directions du commerce et des services agricoles et de l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers (ONIL), a doublé les sorties d’inspection en vue de limiter le transfert de la matière de base entrant dans la production de fromages et d’autres produits. Dans ce contexte, il a fait état de l’existence de plusieurs dépassements par des laiteries ainsi que les détaillants, et ce sur l’ensemble du territoire national. Il a relevé la prise de mesures juridiques à l’encontre des opérateurs qui ont violé les termes de l’accord conclu avec l’ONIL. Un accord qui interdit l’utilisation de la poudre de lait dans la production d’autres produits tels le fromage et les produits laitiers.
Par ailleurs, le ministre a mis en avant les programmes de développement spéciaux tracés par le ministère et visant la promotion de la filière lait et la réduction de la facture d’importation. Cela, a -t-il précisé, en encourageant la production du lait frais et son intégration dans le lait pasteurisé.
