La NSA «scrute» l’ANP
Cet intérêt de l’Agence américaine pour l’Algérie est confirmé par les révélations du transfuge américain Edward Snowden. Et c’est le très sérieux hebdomadaire allemand Der Spiegel qui publiait, il y a quelques années, une liste de pays concernés par ces opérations d’écoute de grande envergure où l’Algérie occupait pratiquement la tête d’affiche.
Les institutions militaires et gouvernementales algériennes seraient la cible d’un programme espion américain, initié par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA).
Notre pays serait victime de ce programme espion américain au même titre que l’Iran, la Syrie, la Russie, la Chine et des pays confrontés au terrorisme comme le Mali, le Yémen, l’Afghanistan, le Pakistan ou encore la Somalie. C’est l’Agence Reuters qui donne l’information en se basant sur des révélations faites par le Laboratoire Kaspersky, une société russe de sécurité informatique, dont l’experte est reconnue par les agences de renseignement russes, mais aussi l’agent secret américain Edward Snowden.
Le procédé utilisé par la NSA pour tirer des informations d’un nombre « très important » d’ordinateurs se trouvant dans une trentaine de pays, dont l’Algérie, consisterait à dissimuler un logiciel espion dans les disques durs produits par Western Digital, Seagate, Toshiba et d’autres entreprises.
Ces intrusions électroniques visent aussi bien les « petits » que les « grands » internautes, autrement dit, les personnes espionnées peuvent être un jeune lycéen « actif » dans la contestation, un chômeur organisé dans des mouvements associatifs du Sud algérien, un officier des services de sécurité ou même un ministre de la République. Les journalistes sont également épiés sans discontinuité.
Selon les experts de Kaspersky, l’espionnage vise surtout des institutions militaires et gouvernementales, ainsi que des sociétés de télécommunications et financières et des entreprises énergétiques. Les chercheurs algériens dans le domaine du nucléaire et les activités des partis politiques sont également dans le viseur de la NSA. Cet intérêt des agences d’espionnage pour l’Algérie est confirmé par les révélations du transfuge américain Edward Snowden.
Et c’est le très sérieux hebdomadaire allemand Der Spiegel qui publiait il y a quelques années une liste de pays concernés par ces opérations d’écoute de grande envergure où l’Algérie occupait pratiquement la tête d’affiche.
Les Américains, notait le média allemand, équipent généralement leurs représentations diplomatiques dans ces pays de moyens d’écoute, en précisant qu’en 2010, les ambassades américaines en Algérie et en Libye avaient été équipées de moyens d’écoute très sophistiqués.
La même source, se basant sur des documents ayant fait l’objet de fuites, explique que dans chacune des représentations diplomatiques américaines (ambassades et consulats), des agents spécialisés dans la manipulation de ces équipements y sont affectés en toute discrétion. A l’aide d’antennes, qui se fondent généralement dans l’architecture des bâtiments des ambassades et des consulats, ils interceptent des signaux radio sur l’ensemble du spectre de fréquences et des flux satellites.
Ils peuvent même recourir au brouillage dans le but de récolter les informations pendant toute la durée desdits brouillages d’appareils informatiques, téléphoniques et autres. Il reste à savoir quelle sera la réaction des officiels américains et algériens à propos de ces révélations de la société russe de sécurité informatique.