La musique de chambre revient à Alger
Uto Ughi, donna son premier concert à l’âge de sept ans, au Théâtre Lyrique de Milan. Le grand professeur George Enesco le prend sous sa tutelle, à douze ans, un critique dira de lui : « Uto Ughi doit être considéré comme un concertiste artistiquement et humainement mûr. «
Assurer la pérennité de la musique de chambre constitue l’ambition à laquelle s’attelle depuis six décennies le maestro italien Uto Ughi qui s’est produit hier au théâtre national d’Alger (TNA) « Mahieddine Bachtarzi « . « Je suis à Alger justement pour partager la joie de cette musique avec le public algérien et éventuellement avec l’orchestre national algérien « , a affirmé M. Ughi au cours d’une conférence de presse au TNA.
« Nous savons que le public algérien aime beaucoup la musique de chambre et la musique classique en général et je sais qu’il existe de talentueux musiciens de renommée internationale « , a-t-il dit. Le grand violoniste dit être très heureux d’être à Alger et de découvrir une aussi belle ville donnant sur ce qu’il aime le plus : La Méditerranée.
« Je souhaiterai que les artistes des deux pays se joignent ensemble pour réaliser une œuvre commune dans ce type de musique « , a souligné de son côté Mme Maria Battaglia, directrice de l’Institut Culturel Italien et attachée culturelle à l’Ambassade d’Italie.
Le maestro italien entame ses grandes tournées en 1959 dans les capitales les plus importantes d’Europe où il s’est produit avec les orchestres symphoniques les plus fameux dont le Concertgebouw d’Amsterdam, la Boston Symphony Orchestra, la New York Philarmonic pour ne citer que ceux-là, sous la direction des plus prestigieux maestros.
Il a récemment été chargé d’une campagne de communication pour promouvoir la diffusion de la musique classique auprès des jeunes. Lors de la conférence de presse, Monsieur Ughi donne en exemple la démarche du ministre de la Culture Vénézuélien qui s’est déplacé dans les quartiers les plus démunis dans le but de promouvoir la musique classique et donner goût à ces jeunes gens en leur achetant des instruments de musique pour les initier.
En 1997, Le président de la République Italienne lui conféra le titre de Chevalier de la Grande Croix pour ses mérites artistiques.
En 2002, le maestro fut nommé Docteur Honoris Causa en sciences des communications. Le Maestro exerce son art de violoniste sur deux instruments d’une grande valeur historique : Un violon Guarneri del Gesù de 1744, l’un des plus beaux Guarneri existants, au ton chaud et au timbre sombre, ainsi qu’un Stradivarius de 1701, appelé Kreutze du nom du violoniste à qui il avait dédié sa célèbre Sonata.
Que ce soit en soliste ou en musique de chambre qui est une composition musicale dédiée à un petit ensemble de : cordes, vents, bois, cuivres, ou percussions, dont chaque partie est écrite pour un seul instrumentiste.
Alessandro Specchi, a déployé une intense activité dans les plus importantes salles de concert des cinq continents, en passant par la Chine, le Canada, l’Australie et bien d’autres grands pays. Le Maestro a collaboré avec divers musiciens et chanteurs tels qu’Uto Ughi, Maria Tipo, Antony Pay et William Parson.
Le pianiste émérite Italien a été professeur de piano au conservatoire de musique de Florence où il effectua ses études musicales. Il a ensuite été nommé Directeur du conservatoire de
Livourne et a aussi enseigné à l’Académie Internationale d’Acquasparta et a été fondateur du Concours International V.Gui pour la musique de chambre. Ces deux virtuoses de la musique classique ont emporté hier soir le public sur les notes de Giuseppe Tartini, Ludwig Van Beethoven, Camille Saint-Saëns, Henryk Wieniawski et Niccolo Paganini.