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Nationale

La moudjahida Annie Fiorio-Steiner enterée à El Alia

La moudjahida Annie Fiorio-Steiner enterée à El Alia

La moudjahida algérienne Annie Fiorio-Steiner, décédée dans la soirée de mercredi, à 93 ans, a été inhumée, jeudi, dans le carré chrétien du cimetière d’El-Alia à Alger, lors d’émouvantes obsèques, en présence notamment de ses compagnons de lutte pour l’indépendance du pays, d’amis et d’officiels.

Née en 1928 à Hadjout (ex-Marengo), Annie Fiorio-Steiner, issue d’une famille de Pieds-noirs depuis trois générations, a appris l’arabe en cachette dès l`âge de 12 ans, à un moment où les colons méprisaient les autochtones qu’ils qualifiaient “d’indigènes”.

Diplômée de l’université d’Alger en 1949, elle travaille dans les centres sociaux, créés par Germaine Tillion (figure de la résistance et ethnologue anticolonialiste) avec pour mission de soigner et d’alphabétiser la population. C’est là où elle se rend compte de “l’oppression et de l’injustice du colonialisme français envers le peuple algérien”, avait-t-elle confié.

Opposée au système colonial réduisant la majorité des autochtones à la misère et à l’exploitation, Anne Steiner, une révolutionnaire qui place les valeurs de liberté et de justice au-dessus de tout, décide d’adhérer au Front de Libération nationale (FLN).

L’engagement de cette Moudjahida pour la Révolution, dès son jeune âge, lui a couté d’être renié par des proches, notamment son mari qui a quitté l’Algérie en emmenant avec lui leurs deux enfants. Mais, pour elle, “l’Algérie valait bien plus que tous ces sacrifices !”.

Steiner durant sa jeunesse

Arrêtée en 1956 pour “activités subversives”, en raison de engagement en faveur de l’indépendance algérienne, elle sera condamnée à six reprises et incarcérée dans la sinistre prison de Barberousse (Serkadji), sur les hauteurs de la Casbah, et au pénitencier d’El Harrach, où elle subira les pires exactions, intimidations et tortures psychologiques et physiques de la part des parachutistes de l’armée coloniale à Alger dirigés alors par le général Jacques Massu.

Au lendemain de l’indépendance, elle contribuera, au sein d’une poignée de cadres algériens, à la réorganisation de la nouvelle administration après le départ de l’encadrement français.

Nommée en tant que haut fonctionnaire au secrétariat général du gouvernement, elle contribuera, jusqu’à sa retraite en 1990, à la formation de dizaines de cadres de la Fonction publique algérienne.

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