La Mitidja et la Kabylie au centre du cyclone

L’adage « mieux vaut tard que jamais » pourrait s’appliquer ces jours-ci aux intempéries qui touchent depuis vendredi la quasi-totalité des régions nord du pays. Froid, pluie, grêle et neige ont plongé depuis le début de la semaine certaines localités dans l’isolement.
Dans quelques régions de l’Est, notamment le Constantinois et les Hauts Plateaux, le thermomètre est descendu en dessous des 10 °C. Plusieurs villes ont été bien arrosées par Dame nature ces dernières 24 heures. Des communiqués de la Gendarmerie nationale n’ont cessé depuis d’annoncer des perturbations au niveau de certains axes routiers. La Mitidja et la Kabylie particulièrement ont été sujettes à de fortes chutes de neige, rendant certaines localités inaccessibles. Plusieurs routes à Blida, Tissemsilt, Chlef, Tizi Ouzou et Bordj Bou-Arréridj ont été fortement perturbées par des chutes de neige qui, par endroit, a atteint 40 centimètres, faisant au passage des heureux parmi les adeptes des sports d’hiver dont le mont de Chréa reste l’un des endroits les plus prisés.
Des perturbations atmosphériques qui ont été aussi à l’origine de nombreux accidents de la circulation dont le plus grave s’est produit à l’extrême est du pays et a coûté la vie à quatre personnes d’une même famille. Selon un communiqué de la Protection civile de la wilaya de Tébessa, les malheureuses victimes ont péri sur le lieu même de l’accident lorsque leur véhicule, une petite voiture de tourisme, est entrée frontalement en collision avec un bus roulant dans le sens inverse au niveau de la commune de Bir El-Atter.
Ces intempéries annoncées en fin de semaine dernière par météo Algérie devraient connaître, à en croire le même bulletin, une accalmie durant la journée d’aujourd’hui et de demain avant une nouvelle perturbation au début de la semaine prochaine.
Des précipitations qui pourraient en tout cas éviter à l’Algérie un état de sècheresse. Le ministre des Ressources en eau a, il y a un peu plus d’un mois, indiqué que le remplissage des barrages avoisinait les 65%, ce qui mettrait à l’abri le pays pour les trois prochaines années.
Si à l’Est, région connue pour sa céréaliculture, le risque d’une mauvaise moisson n’est pas à écarter, à en croire certains agriculteurs de la région de Aïn Abid à l’est de la wilaya de Constantine, au centre du pays où l’arboriculture, notamment celle des agrumes, est florissante, la saison agricole semble épargnée.
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