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La Minurso mise à l’index

La Minurso mise à l’index

La Minurso est sous le feu des critiques pour sa passivité au Sahara Occidental.
Le représentant du Front Polisario chargé de l’Europe et de l’Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir, a déclaré que la question d’El Guerguerat était une preuve de la « négativité » de l’ONU face aux violations marocaines au Sahara occidental.

L’agression militaire à El Guerguarat une « preuve concluante de la négativité de la mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental dans son traitement pour la violation par le Maroc du droit international et de l’accord de cessez-le-feu (de l’ONU) », a indiqué Oubi Bouchraya au journal espagnol El Pais, critiquant « la passivité » de la mission face à « l’arrogance sans fin du Maroc et sa menace pour la sécurité et la stabilité dans la région ».

Pour le diplomate, la question d’El Guerguerat n’est plus une question politique, mais repose désormais sur des considérations militaires.

A ce propos, il a affirmé que « la bataille du Front Polisario ne faisait que commencer et que les tirs menés récemment par les unités de l’Armée sahraouie de libération ne sont que des préparatifs pour une guerre à long terme ».

Oubi Bachraya Al-Bachir a souligné que la brèche illégale d’El Guerguerat avait été créée en 2001, à l’époque où il y avait un processus politique en cours mené par l’Américain James Baker, l’envoyé des Nations Unies au Sahara occidental, en vue d’organiser un référendum d’autodétermination.

« Mais année après année, l’ONU a renoncé au référendum. Et maintenant, cela fait un an et demi que l’organisation n’a pas nommé d’envoyé personnel au Sahara occidental. La situation était déjà intenable », a-t-il déploré.

A ce propos, le représentant sahraoui en Europe et à l’Union européenne a indiqué que « l’échec de tous les efforts pour restaurer le processus politique » a conduit à des tensions et à la colère parmi le peuple sahraoui des deux côtés du mur de sable, ce qui a montré une série de manifestations spontanées de la société civile sahraouie dans les villes sahraouies occupées.

Il a rappelé que « cela a finalement conduit à la fermeture de la brèche illégale depuis le 21 octobre dernier, comme expression de leur (Sahraouis) manque de confiance » envers les Nations Unies et la communauté internationale, et pour montrer au monde « la complicité de la mission de la MINURSO avec le Maroc dans la violation du cessez-le-feu et du droit international dans une région qui n’est toujours pas autonome et est soumise à un processus de décolonisation n’est pas encore achevé ».

Pour sa part, le président sahraoui a affirmé que le Maroc assume l’entière responsabilité des retombées de la situation après avoir déclaré la guerre contre le peuple sahraoui le 13 novembre dernier.

S’exprimant au quotidien italien « La Repubblica », le président de la RASD Brahim Ghali a indiqué que le front Polisario avait déjà « mis en garde contre toute aberration ou témérité de l’armée marocaine ou d’un quelconque élément civil ou sécuritaire contre les civils sahraouis, car cela devra être traduit comme une déclaration de guerre ».

Il a souligné que le front « aura une réaction forte et ferme contre toute action hostile et ce dans le cadre de la légitime défense pour protéger sa souveraineté et nos citoyens ».

Le président de la RASD a, par ailleurs, fustigé la dernière décision du Conseil de sécurité et le rapport du Secrétaire général onusien.

Aux États-Unis, le sénateur James Inhofe, Président de la Commission sénatoriale des forces armées, fervent défenseur de la cause sahraouie, a présenté, dernièrement, dans un exercice inédit, un plaidoyer percutant sur l’évolution de la situation dans les territoires sahraouis occupés et particulièrement dans la zone tampon de Guergarat, devant les membres de la Chambre haute américaine.

Le Président de la Commission des forces armées  a regretté que la population sahraouie soit abandonnée par la communauté internationale, qui a laissé le processus de règlement s’enliser, leur coûtant ainsi des générations de liberté. Un constat qu’il a eu à faire lui-même, a-t-il affirmé, à l’occasion de ses multiples visites dans les camps des réfugiés, dont la dernière remonte à février 2019.

A ce titre, il a exhorté, l’ONU à assumer pleinement et immédiatement ses responsabilités, comme il a insisté sur l’urgence de sortir le processus de règlement de ce conflit de sa léthargie pour l’organisation du référendum d’autodétermination.

Il a proposé d’engager deux actions dans l’immédiat pendant que l’on travaille sur la planification du référendum. D’abord, il a demandé à l’ONU de dépêcher une équipe d’experts pour confirmer que le Maroc viole l’accord de cessez-le-feu à Guergarat. Ça ne serait pas la première fois où les Etats-Unis exigeraient une telle mission, puisque a-t-il rappelé, son pays avait plaidé en 2017 en faveur du déploiement d’une équipe technique des Nations-Unies à Guergarat, une demande restée sans suite à cause du refus de la partie marocaine.

Ensuite, il a appelé les Nations unies à ne pas s’en tenir au constat et faire respecter l’accord de cessez-le-feu de 1991. Ceci restaurera la bonne foi entre toutes les parties et créera les conditions nécessaires pour réaliser des progrès tangibles pour l’organisation du référendum d’autodétermination, a-t-il conclu.

Ce message est adressé aussi au Congrès, mais surtout à l’exécutif américain à l’effet d’interpeller les Nations unies sur les développements inquiétants dans la zone de Guergarat et de prendre les mesures urgentes avant que la situation ne prenne une autre tournure.

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