la justice récupère des dizaines d’hectare de foncier
Des sources judiciaires ont affirmé que plusieurs hectares de foncier ont été récupérés par la justice.
Des dizaines d’assiettes foncières devant abriter des projets de logements promotionnels et des projets industriels ont pu être récupérées sur décision du tribunal administratif de Constantine. Bien qu’éparpillés un peu partout sur le territoire de la wilaya, plusieurs assiettes devaient accueillir des promotions immobilières notamment au niveau des régions de Zouaghi Slimène et Ain El Bey au chef-lieu de wilaya et à la ville nouvelle Ali Mendjli.
Quelques parcelles concernent cependant le foncier industriel, elles avaient été attribuées à des opérateurs pour la réalisation de projets industriels au niveau des six nouvelles zones d’activité créées il y a quelques années.
Les mêmes sources précisent que le référé administratif près de la juridiction administrative s’était autosaisi du dossier pour récupérer ces centaines d’hectares attribués durant les deux dernières décennies à des promoteurs immobiliers et autres industriels pour la réalisation de projets dont la majorité n’a jamais vu le jour.
La plupart des lots saisis se trouveraient à la ville nouvelle Ali Mendjli, au niveau des cités Massinissa et Erratba relevant de la commune d’El-Khroub, à Ain Abid à une trentaine de kilomètres au Sud de la capitale de l’Est.
Au chef-lieu de wilaya, deux régions très prisées en raison de leur sites culminants sur la ville des ponts et les vues panoramiques qu’elles offrent, Zouaghi Slimène et Ain El-Bey en l’occurrence, ont été particulièrement visées.
Ces attributions devaient passer par un comité technique comprenant notamment des directeurs de l’exécutif de wilaya. Ce conclave devant siéger régulièrement sous la coupe du secrétaire général de la wilaya avant toute attribution.
Plusieurs assiettes avaient été attribuées durant les quinze dernières années par l’agence foncière au profit de hauts cadres de l’Etat, des ex-ministres et députés mais aussi à des hommes d’affaires. Des indiscrétions laissent cependant entendre que ce dossier pourrait avoir un lien avec les récentes auditions auxquelles ont été soumis l’ancien ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf et l’ex premier ministre Noureddine Bedoui tous deux avaient été à la tête de l’exécutif de la capitale de l’Est respectivement de 2005 à 2010 et de 2010 à 2013.