La grève des intendants se poursuit

Les intendants de l’éducation nationale poursuivent leur grève enclenchée depuis un mois, selon un Communiqué de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation l’Unpef.
« La décision de ce débrayage continu a été prise hier par la commission des intendants, affiliée à l’Unpef, suite à la passivité du ministère de la tutelle vis-à-vis de leurs mouvements de protestations, a-t-on justifié hier dans ce même communiqué.
« En dépit des grèves observé par la majorités des intendants à travers les différentes wilayas du pays, la tutelle continue de faire la sourde oreille en ignorant nos revendication », a déploré la commission des intendants dans ce communiqué. Les protestataires ont dénoncé par ailleurs la « politique d’exclusion » exercée par la tutelle contre les intendants en les privant de la prime pédagogique. Les personnels des services économiques de l’éducation revendiquent également la prime de rendement.
Ils demandent par ailleurs l’actualisation de l’arrêté ministériel n°829 du 13 novembre 1991 portant fonctions et missions des personnels des services économiques du secteur de l’éducation. Ils évoquent également « la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation modifiant et complétant le décret exécutif 08/315, pour qu’il soit possible de consacrer l’équilibre entre les catégories et les corps du secteur ».
Les intendants ont, comme principale revendication, l’octroi de la prime « pédagogique » que seuls les économes ne perçoivent pas, créant, ainsi, des différences entre leur salaire et ceux des surveillants généraux et des enseignants (de la même catégorie) allant jusqu’à 14.000 DA.
D’autres revendications sont mises en avant, telle la mise à jour du décret 829/91 relatif à la mission de l’intendant, la révision des dysfonctionnements du statut particulier pour la réhabilitation des intendants, dans leur droit, et l’attribution d’une prime d’encadrement. Selon l’UNPEF, « les tentatives de la tutelle qui avance la fin de cette grève, ne sont, en fait, qu’une fuite en avant et sans voir la réalité des choses ». Le communiqué, émanant du syndicat UNPEF, fait état de seulement 4 à 5 wilayas où la grève n’a pas été suivie ou l’a été que faiblement, estimant que l’appel à la grève, lancé dès la rentrée scolaire est, jusqu’à maintenant, largement suivi.
Les conséquences qui découlent de cette grève sont, pour le moins, graves dès lors que les élèves ne peuvent prétendre à une assurance, en cas d’accident ou d’intoxication et ils ne sont pas, officiellement, inscrits dans leurs établissements. Le communiqué souligne que la gestion des stocks des produits alimentaires et l’utilisation des finances de l’établissement sont du seul ressort de l’intendant.
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