La Grèce compte sur le gaz algérien en cas de rupture des approvisionnements russes

La Grèce a prévu de recourir à des livraisons supplémentaires en gaz naturel liquéfié (GNL) algérien au cas où les approvisionnements existants seraient perturbés par la crise ukrainienne, a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement à Athènes.

Les pays occidentaux ont imposé de nouvelles sanctions mardi contre la Russie le principal fournisseur de la Grèce et de l’Europe de l’Ouest suite à l’envoi par Moscou de troupes à l’intérieur du Donbass pour protéger les populations russophones des agressions de l’armée ukrainiennes.

Le même jour, l’Allemagne a suspendu la certification du gazoducgazoduc Un gazoduc est une canalisation destinée au transport de matières gazeuses sous pression, la plupart du temps des hydrocarbures. Selon leur nature d'usage, les gazoducs peuvent être classés en trois familles principales : 1- gazoducs de collecte, ramenant le gaz sorti des gisements ou des stockages souterrains vers des sites de traitement. 2- gazoduc de transport ou de transit, acheminant sous haute pression le gaz traité (déshydraté, désulfuré, ...) aux portes des zones urbaines ou des sites industriels de consommation 3- gazoducs de distribution, répartissant le gaz à basse pression au plus près des consommateurs domestiques ou des petites industries. Nord Stream 2 appartenant au géant gazier russe Gazprom, une décision susceptible de faire augmenter les prix du gaz en Europe.

La Grèce importe, à ce jour, 40 % de son gaz de Russie et a également des contrats avec l’Azerbaïdjan et l’Algérie.

« Nous avons pris des dispositions pour des approvisionnements supplémentaires en GNL et en gaz naturel (par pipeline) », a déclaré le porte-parole du gouvernement grec, Giannis Oikonomou, à la télévision d’Etat.

Le responsable grec a expliqué que dans un premier temps, son pays entend s’assurer dans l’immédiat des approvisionnements en GNL via le gazoduc qui relie l’Azerbaïdjan à l’Italie. Ensuite, a-t-il ajouté, Athènes, se tournera vers son partenaires algérien ainsi que l’Egypte et le Nigeria.

Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a estimé que l’Europe devrait réduire sa dépendance au gaz russe et qu’il y avait place pour une coopération plus approfondie avec d’autre pays comme la Roumanie, également producteur de gaz naturel.

La Grèce a jusqu’à présent dépensé 2 milliards d’euros (2,3 milliards de dollars) pour subventionner les factures d’électricité des ménages et des entreprises confrontés à la flambée des prix de l’énergie.

Le groupe Sonatrach et le compagnie énergétique grec DEPA ont conclu fin 2021 un accord portant sur l’extension du contrat, de long terme, relatif à la vente et achat de gaz naturel liquéfié (GNL) sur le marché grec, et ce, à compter du 1er janvier 2022.

Outre la livraison de cargaisons de GNL au groupe énergétique grec DEPA, l’accord prévoit également une « réadaptation des termes contractuels existants en accord avec les développements actuels et futurs des marchés énergétiques notamment en matière de prix.

A travers cet accord, « les deux parties confirment et consolident leur partenariat historique pour l’approvisionnement en gaz du marché grec dans une conjoncture de marché marquée par la hausse des prix et la multiplication des acteurs.