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Culture

La générale de Lalla Fatma N’Soumer au Tna: La guerrière qui a fasciné ses ennemis

La générale de la pièce de théâtre « Lalla Fatma N’Soumer » a subjugué avant-hier soir, le public du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (Tna). Cette épopée tragique, mise en scène par Nabila Ibrahim Zaidi, dédiée à la figure emblématique de la résistance populaire contre l’occupant français, met en lumière le courage et la détermination de la guerrière de la Kabylie.

D’une durée d’environ 90 minutes, la pièce, produite par le Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou, retrace le parcours de lutte de Fatma N’Soumer, symbole incontestable de la contribution active des femmes algériennes à la libération de l’Algérie. Femme kabyle au regard fier et farouche, elle a bravé l’armée coloniale française en menant des hommes et maniant les pour faire face à un envahisseur dénué de tout humanisme.

Née au sein d’une famille qui suivait la voie spirituelle de la confrérie des Rahmanya, Fatma N’Soumer a hérité d’une éducation raffinée. Chef de guerre et guide spirituelle, elle a marqué les esprits de tous ceux qui ont croisé sa route, ennemis comme partisans. Refusant un mariage imposé, elle s’est élevée contre les normes sociales de l’époque et a pris les armes contre le colonialisme français. La metteuse en scène explore l’histoire captivante de cette guerrière, au regard fier et farouche, qui a refusé de se marier, ce qui a impressionné tous ceux qu’elle rencontre. Elle également su capturer la personnalité de cette femme exceptionnelle, imprégnée de spiritualité, transmise de génération en génération.

Le dialogue dramatique intense, principalement en langue amazighe, riche en poésie et en beauté lexicale, a été écrit par Ali Bouddarin et retravaillé par Noureddine Ait Slimane. Le texte a d’ailleurs remporté le Prix Ali Maâchi, présentant sa qualité remarquable.

Nabila Ibrahim Zaidi, dans sa mise en scène, a su ajouter des tableaux dramatiques pour insuffler une passion plus intense sur scène. L’histoire historique de Fatma N’Soumer relate qu’elle fut arrêtée par l’armée française. Pendant sa détention, l’ennemi reconnut sa force et lui proposa d’être leur invitée plutôt que d’être prisonnière. Sa réponse fut cinglante : « Comment pourrais-je être une invitée chez moi ? » Cette scène est l’une des plus puissantes de la représentation.

La scénographie d’Abderrahmane Zaaboubia, directeur du Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou, a joué un rôle essentiel en soutenant l’histoire avec des symboles ciblés. Les montagnes représentant les hauteurs de Djurdjura, où Lalla Fatma N’Soumer menait sa résistance, ont été utilisées pour créer une atmosphère authentique. La scène montrant au sommet de la montagne, accompagnée de ses fidèles alliés, femmes et hommes, est particulièrement marquante. Les danses et de combats, créées par le chorégraphe Slimane Habbes, expriment le rejet de l’occupant et témoignent de la force de la résistance.

Présentée en présence de Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des arts cette pièce de théâtre a réuni une quinzaine de comédiens talentueux, dont la brillante Melissa Sakhi dans le rôle de Lalla Fatma N’Soumer, Fetta Waâliti dans le rôle de la servante, Hamza Bouguir en tant que Si Tahar, Mohamed Zouaoui en tant que Si Chérif Boubaghla, Toufik Si Ammour dans le rôle de Maréchal Randon, Malek Fellag en tant que Si Ahmed Oumeziane, Hocine Ait Guenni Said en tant que Si Tayeb, et Noueddine Ali Hamdane dans le rôle de Slimane N’Soumer.



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