La France accusée de s’en prendre aux musulmans
Après une campagne médiatique, menée par des médias anglo-saxons, imputant à la France de s’en prendre aux musulmans, un haut responsable américain a fait part mardi de son « inquiétude » pour la liberté de religion dans ce pays, appelant Paris à instaurer un dialogue constructif loin de la répression.
« Je suis inquiet, évidemment, pour ce qui se passe en France », a dit l’émissaire des Etats-Unis pour la liberté religieuse Sam Brownback lors d’un échange avec des journalistes.
« Il peut y avoir un dialogue constructif qui peut, je pense, être utile », mais « quand on est trop répressif, la situation peut s’aggraver », a-t-il prévenu.
« Notre point de vue, c’est que le rôle du gouvernement est de protéger la liberté religieuse. (…) Si vous pratiquez votre foi pacifiquement, vous êtes dans votre bon droit », a-t-il ajouté.
Le président français, Emanuel Macron, est revenu, vendredi, sur ces sujets particulièrement sensibles comme l’islam et la laïcité, après que des médias anglo-saxons ont accusé la France de s’en prendre aux musulmans.
« La France n’a pas de problèmes avec l’islam, elle a même une relation de longue date », a-t-il affirmé dans un entretien.
Evoquant le récent assassinat d’un professeur qui avait montré en classe des caricatures représentant le prophète Mohamed (QSSL), le président français a estimé que la France avait « été attaquée » parce qu’elle avait « défendu la liberté d’expression ».
« J’ai été frappé que la presse anglo-saxonne a même dit: ces Français sont étranges, ils ont insulté le prophète, ils n’aiment pas l’Islam, ils ont un problème avec cette religion », a-t-il ajouté, défendant « une liberté d’expression pleine et entière », y compris le droit au blasphème.