La fin tragique d’Anès, entre consternation et panique
La mort du petit Anès, âgé à peine de cinq ans, ne laisse plus indifférents les Algériens. A l’Est en tout cas un vent de panique souffle sur la région depuis le jour où fut faite la macabre découverte du corps du petit. A Constantine, Sétif, Jijel… des citoyens anonymes offusqués continuent d’exprimer qui son soutien à la famille et proches du défunt, qui sa colère face à l’incompréhension d’un tel drame. Ainsi le drame est au centre de toutes les discussions dans les cités, devant les écoles ou encore sur les réseaux sociaux.
En effet, et en attendant que les conclusions de l’enquête autour des circonstances du décès tragique du petit Anès Benredjem soient communiquées, un mouvement de panique semble s’être emparé ces jours-ci de familles entières. La phobie gagne du terrain et un comportement nouveau empiète sur la quiétude des enfants. Des parents affolés suivent au pas leur progéniture. Des scènes remarquées au sortir des établissements scolaires laissent perplexe. Les embouteillages sont devenus monnaie courante aux heures de sortie des classes. Les parents se bousculent presque aux portillons des écoles et même des collèges. C’est ainsi l’avis d’un parent rencontré devant une école à Constantine : « il n’est plus question de laisser mon gosse rentrer de l’école tout seul ». L’avis est partagé par nombre de ses compagnons du moment.
Les informations ayant circulé sur la situation financière du père du petit Anis n’a pas aussi laissé indifférents entrepreneur et hommes d’affaire de l’Est du pays. L’on apprend ici et là que certains n’admettent plus que leur enfants restent seuls. Par prudence, bodyguard et autres chauffeurs et accompagnateurs veillent désormais au grain de leurs enfants.
Des situations auxquelles les réseaux sociaux contribuent à amplifier. SI beaucoup de messages de soutien à l’adresse des parents du petit garçon restent de mise, d’autres appelant à la vigilance n’ont pas aussi manqué de se faufiler entre les texto.
Et beaucoup joignent la parole à l’acte et semblent désormais sur le qui-vive.
A l’exemple de Sétif, où un climat de terreur est venu rappeler aux habitants de la capitale des Hauts Plateaux la mort atroce, une semaine plus tôt, du petit Abderahim. La découverte du corps du gamin retrouvé dépiécé dans une forêt à El-Eulma, avait péniblement jeté l’émoi dans la région au moment où à quelque encablures, le petit Anès de Mila était encore porté disparu depuis une dizaine de jours, cela est arrivé le jour du sacrifice. Agé à peine de trois ans, Abderrahim a été violemment assassiné le jour de l’aïd el adha par son père. En désaccord avec son ex-épouse, l’assassin fut poussé jusqu’à commettre un infanticide rien que pour se venger.
A Constantine, la terrible histoire de Haroun et Brahim, encore vivace dans la mémoire collective, est revenu pour rappeler que des sadiques courent toujours. Les deux garçons avaient été enlevés devant leur immeuble à la ville nouvelle Ali Mendjli dans la capitale de l’Est, avant de connaitre une fin dramatique. Leurs corps furent retrouvés trois jours après leur disparitions l’un dans une valise et l’autre enveloppé dans un sac en plastique, à quelques dizaines de mètres de leurs domiciles. Bien que les auteurs furent arrêtés et croupissent actuellement en prison, les proches des deux victimes restent inconsolables, et il est évident que l’histoire du petit Anès ne pouvait leur épargner la douleur de mémoire de leurs tragédies.
Anès qui n’aura vécu que cinq petites années, a été inhumé avant-hier au milieu d’une foule nombreuse. Des milliers de citoyens anonymes ont fait le déplacement à Chelghoum Laid rien que pour assister aux funérailles et soutenir ses parents et proches…Bien que rien n’a encore filtré sur les circonstances du décès du garçonnet, mais nombreux sont ceux qui restent persuadés que d’autres innocents viendront allonger la liste des victimes de sadiques…