La fièvre aphteuse inquiète toujours les Algériens
A l’approche de la fête de l’Aïd-el-Adha, le Syndicat national des vétérinaires d’exercice public (SNVEP) a tenu à rassurer les citoyens, affirmant que les moutons demeurent indemnes de l’épidémie de la fièvre aphteuse et que toutes les bêtes déplacées entre les wilayas sont soumises à un examen approfondi, sanctionné par un dossier sanitaire.
« Aucun cas de fièvre aphteuse n’a été diagnostiqué jusqu’à ce jour au sein du cheptel ovin », a assuré hier la présidente du Syndicat national des vétérinaires d’exercice public (SNVEP), Saïda Akali, et ce lors d’un point de presse organisé par l’Association de protection et d’orientation des consommateurs, ajoutant que les pouvoirs publics ont durci les mesures pour empêcher la transmission de cette maladie virale au cheptel ovin.
En outre, Mme Akali a affirmé que le déplacement et le transfert du cheptel ovin entre les wilayas ne peut se faire sans la présentation du certificat du vétérinaire attestant l’absence de la maladie.
Selon elle, une permanence est assurée par les vétérinaires relevant des communes durant la fête de l’Aïd-el-Adha, auxquels les citoyens peuvent faire appel en cas de suspicion. Au sujet de la viande bovine, Mme Akali a également tenu à assurer que la viande qui provient des bovins malades ne représente aucun risque pour la santé.
D’ailleurs, insiste-t-elle, ce ne sont que les parties saines qui sont commercialisées. Enfin, malgré les assurances des responsables concernés, de nombreux Algériens hésitent encore à acheter leur mouton de peur que l’animal soit atteint de la fièvre aphteuse, car beaucoup d’entre eux ne sont pas convaincus du fait que la fièvre aphteuse ne soit pas transmissible à l’homme.
C’est le cas de Lynda, mère de deux enfants. Pour elle, « il est hors de question d’acheter un mouton cette année à cause de la fièvre aphteuse ».
Cette mère de famille ne veut prendre aucun risque. « Même s’ils expliquent à la télévision que la maladie ne se transmet pas à l’homme et que les moutons sont contrôlés, je ne suis pas confiante », tranche-t-elle. Amine, journaliste, est du même avis. « Je n’achèterai pas de mouton par précaution », explique-t-il. Pour lui, le risque zéro n’existe pas.
« Je préfère ne pas prendre de risque. On peut bien passer un Aïd sans mouton, ça ne va pas nous tuer », argumente-t-il.