La fédération du secteur de la justice renoue avec les grèves

La Fédération du secteur de la justice revient à la charge en annonçant une grève de trois jours à partir du 15 janvier 2015. Dans un communiqué de presse cette fédération affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), dénonce l’attitude de la tutelle qui a fermé les portes du dialogue face aux revendications des travailleurs.
« Nous n’avons reçu aucune réponse officielle à nos revendication de la part de l’administration centrale », a-t-on déploré.
La fédération dénonce les dépassements de l’administration qui renie aux travailleurs le droit d’entamer des mouvements de protestations telles les rassemblements et les grèves en allant jusqu’au licenciement de certains travailleurs.
Le syndicat évoque « l’abus » de pouvoir du directeur des ressources humaines et le directeur chargé de la gestion les corps de greffiers en les accusant « d’avoir violé les lois algériennes et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie » en procédant au licenciement abusif depuis le 30 avril 2012 d’une vingtaine de syndicalistes. Licenciés verbalement, ces travailleurs sont privés depuis cette date de leurs salaires et n’ont reçu aucune notification officielle leur permettant de faire valoir leurs droits, lit-on dans le communiqué.
La fédération revendique depuis 2011 que les employés du secteur de la justice ne fassent plus partie de la Fonction publique, le départ de « tous les responsables coupables du pourrissement de la situation dans le secteur et leur demander des comptes, la réintégration des employés licenciés et/ou suspendus.
Dans sa plate forme de revendication, la fédération exige également la création d’une commission d’enquête par la présidence de la République qui se chargera d’examiner les dépassements, la révision des salaires en les fixant à partir de 90 000 dinars, la révision du système de discipline, les promotions, la répartition des hautes fonctions, l’autonomie dans la gestion du secrétariat du greffe dans le cadre des statuts, le paiement des heures supplémentaires.
Les employés du secteur de la justice, par le biais de leur fédération, ont déposé une plainte auprès du ministre de la Justice Tayeb Louh, mais aussi du procureur général de la cour d’Alger à l’encontre de directeurs au département de la Justice pour abus de pouvoir, mais il n’y a pas eu de suite à leur requête, d’où cette décision de renouer avec les grèves.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.