La faculté de médecine, un rêve qui se concrétise
Cette structure a ouvert ses portes, au titre de l’année universitaire 2014-2015, en application du plan national visant l’ouverture de ce type de structures d’enseignement supérieur, parallèlement à la réalisation de trois centres hospitalo-universitaires, dans les wilayas de Bechar, Ouargla et Laghouat.
Elle a accueilli, pour sa première saison, une promotion de 79 étudiants poursuivant une formation dans un nombre de spécialités médicales limitées au départ, en attendant l’extension progressive de la carte de formation à la pharmacologie, la chirurgie dentaire et les sciences paramédicales, ont indiqué les responsables de l’université.
Cette faculté devra constituer une pépinière de personnels devant assurer l’encadrement médical des établissements de santé de la wilaya de Laghouat et de régions voisines qui accusent un déficit en encadrement qui a influé négativement sur la prise en charge sanitaire du citoyen, en dépit de la disponibilité des structures.
L’ouverture de cette structure médicale devra épargner aux malades de la région le déplacement vers d’autres structures du Nord du pays pour des motifs de soins, ainsi que la réduction de la facture médicale induite par le recours aux praticiens, spécialistes notamment, venus d’autres wilayas du pays.
Le secteur de la santé a eu droit aussi à l’inscription d’autres opérations de développement du secteur, consistant notamment en un institut national de formation paramédicale d’une capacité de 500 places et doté d’un internat de 300 lits.
Prévu pour un investissement de 800 millions DA, cet institut, dont l’étude a été finalisée et son terrain d’assiette de 1,2 hectares localisé à la cité « Mehafir », devra assurer la formation d’infirmiers, de sages-femmes et d’infirmiers anesthésistes et réanimateurs.
Mise en place des premières structures du CHU
Le renforcement de la nomenclature de l’enseignement supérieur à Laghouat, par l’introduction des sciences médicales, vient accompagner le projet d’un centre hospitalo-universitaire (CHU), dont la mise en forme s’est traduite déjà par la réalisation au début de 2014 d’un total de 22 services hospitaliers, en majorité au niveau de l’hôpital « H’midaBenadjila », au chef-lieu de wilaya.
Les structures devant consolider ce CHU portent aussi sur un hôpital de 120 lits réceptionné à Ksar El-Hirane (35 km au Sud de Laghouat) et d’un service d’oncologie déjà opérationnel à l’établissement public hospitalier d’Aflou pour assurer le traitement par chimiothérapie des patients de la partie nord de la wilaya, selon la direction de la santé et de la population de la wilaya.
Encadré par un praticien spécialiste, trois généralistes, quatre agents paramédicaux, ce service qui s’est vu accorder, pour sa gestion, une enveloppe de 50 millions DA, dispose, dans une première phase, de huit lits et d’un Scanner.
Le secteur a, dans le but d’une meilleure prise en charge médicale des malades de la région, été renforcé, par une affectation de spécialistes pour l’hôpital de Laghouat, la réalisation d’un laboratoire médical de wilaya, la dotation des hôpitaux de Laghouat et Aflou d’un Scanner, le lancement en chantier d’un hôpital de 60 lits dans la commune d’Ain-Madhi, auquel s’ajoutera prochainement un autre similaire dans la commune de Gueltat Sidi-Saâd, a-t-on ajouté.
Toutes ces installations viendront se greffer à un hôpital de 240 lits et un centre anticancéreux de 140 lits, projetés à Laghouat et devant constituer l’ossature de ce projet de CHU.
La population de la wilaya de Laghouat s’est félicitée de pareils acquis de développement dans le secteur de la santé, tant aux plans de l’encadrement, de la formation que des infrastructures appelées à contribuer à l’amélioration des prestations médicales.
Ce bond « qualitatif » que connait le secteur de la santé devra hisser la région en pôle médical, à la satisfaction des malades, aussi bien de Laghouat que d’autres régions du Sud du pays, a estimé Mourad Benziane, journaliste de son état. Hamza Boukhelfi, membre de l’Assemblée populaire de la wilaya de Laghouat, a, pour sa part, valorisé les acquis réalisés par le secteur de la santé qui, a-t-il dit, font partie des efforts de développement, de dimension régionale et nationale, consentis par les pouvoirs publics dans divers domaines, tels l’enseignement supérieur, les travaux publics et les transports.
Il a, par souci de préservation de ces acquis, suggéré, avant l’entrée en exploitation de toutes ces structures hospitalières, la mise en place de mécanismes devant assurer leur efficience et la formation continue, à travers la recherche, de leur personnel d’encadrement médical.
Les divers programmes de développement retenus, l’année dernière, notamment en faveur du secteur de la santé, ont été favorablement accueillis par la population locale qui aspire à des prestations médicales de qualité à la hauteur des efforts de développement consentis.