La facture du lait a augmenté de 88,22% au premier semestre
Alourdie par les fortes importations du lait et produits laitiers, la facture alimentaire de l’Algérie s’est encore accrue à 5,77 milliards de dollars durant le 1er semestre de l’année, enregistrant un bond de 13,25 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les chiffres publiés par le Centre de l’informatique et des statistiques des douanes.
A plus d’un milliard de dollars, les importations nationales en lait ont enregistré une forte hausse de 88,22 % durant les six premiers mois de l’année par rapport au 1er semestre 2013, où la facture d’importation de ce produit de base s’était établie à 549 ,13 millions de dollars. Cette hausse substantielle devrait s’accélérer davantage d’ici à la fin de l’année en raison des conséquences désastreuses de la fièvre aphteuse, qui a frappé le cheptel bovin dans 16 wilayas du pays en affectant la production du lait cru. En termes de volume, les quantités importées se sont accrues de 40 % en passant de 144 838 tonnes à 202 348 tonnes. La production nationale en lait cru, estimée à 3,5 milliards de litres, n’arrive pas à satisfaire la demande locale, estimée à 5 milliards de litre par an.
Pour équilibrer l’offre et les besoins croissants du marché local, l’Algérie recourt impérativement aux marchés mondiaux, en s’approvisionnant notamment auprès de la France. Mais les pouvoirs publics promettent en parallèle de développer la filière lait pour diminuer les dépenses exorbitantes des importations de la poudre de lait.
Selon les estimations de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), l’Etat consacre annuellement plus de 46 milliards de dinars au soutien de la filière lait pour encourager la production et réduire la facture d’importation, qui a atteint 1,13 milliard de dollars à la fin de l’exercice 2013. Outre le lait et les produits laitiers, la hausse des importations durant les six premiers mois de l’année a également touché le blé.
Les statistiques douanières révèlent que les achats nationaux en blé tendre et dur auprès des marchés mondiaux ont augmenté de 15,16%, atteignant 3,655 millions de tonnes au 1er semestre de l’année, contre 3,173 millions de tonnes durant la même période de l’année précédente. La facture d’importation de ces quantités de blé durant la période considérée a connu une légère augmentation de 1,46 % en passant à 1,20 milliard de dollars, contre 1,18 milliard de dollars durant le 1er semestre de 2013.
En revanche, la facture des importations des sucres et celles des huiles alimentaires ont enregistré une baisse respective de 20,5 % et de 23,76 %. En effet les importations des sucres (de betterave et de canne) ont atteint 454,67 millions de dollars pour des quantités de 998 290 tonnes, contre 571,91 millions de dollars pour 1,91 millions de tonnes à la même période de l’année dernière. Les importations des huiles de soja, de tournesol brutes et d’huile de palme brute destinées à l’industrie alimentaire ont atteint 358,88 millions de dollars au cours des six premiers mois de 2014, contre 470,76 millions usd à la même période en 2013, en baisse de 23,76%.
Pour les quantités importées, elles ont totalisé 380 000 tonnes contre 424 814 tonnes durant la même période de comparaison déjà citée. Ce recul des importations est dû à l’abondance de la récolte qui a impacté sur les cours de ces produits boursiers sur le marché mondial.