Hormis les deux premiers jours du mois de ramadhan, les prix des fruits et légumes  sont en baisse, ou du moins stables pour la plupart des produits agricoles mis en vente dans les marchés.

Le mois sacré de Ramadhan entame sa deuxième semaine, et les prix des fruits et légumes  devraient baisser davantage au grand soulagement des ménages algériens. La loi de l’offre et de la demande semble déjouer les calculs spéculatifs.

Le neuvième jour du jeûne a été  marqué par une  baisse  considérable des prix des fruits et légumes qui ont été abordables et les étals des marchés étaient bien fournis en marchandises.

En effet, rien qu’à faire le tour de quelques marchés de la capitale  pour constater les prix proposés. On remarque que les prix sont attrayants. En effet, si les prix de la tomate et de l’oignon, très utilisés pour la confection des plats spécifiques au mois sacré, frolent les 100 DA le kilo, la pomme de terre, largement consommée par les Algériens est restée à une moyenne abordable.

La tomate est cédée entre 80 et 100 DA/kg, l’oignon entre 75 DA/kg et 100 DA, la pomme de terre fait entre 50 et 55 DA/kg, l’oignon vert proposé à 35 DA le kilo, la courgette est vendue à 60 DA/kg, la carotte fait 70 DA, le concombre et la betterave sont cédés à 70 DA/kg. Par ailleurs, le poivron, la laitue et le haricot vert, bien que leurs prix semblent chers, ils n’ont pas bougé, ils sont cédés respectivement à 150 DA et 200 DA le kg. Les prix d’autres légumes comme l’aubergine, les choux, les choux-fleurs et les navets n’ont pas dépassé 100 DA le kilo.

Pour les fruits, les prix sont aussi abordables, à l’instar des oranges qui sont cédées entre 85 et 120 DA, les pommes à 290 DA et les bananes à 350 DA.

C’est la même situation observée lors d’une virée, hier, dans le marché Tnach, réputé pour ses prix habituellement abordables, nous avons eu à constater une stabilité des prix des légumes ce week-end par rapport à la semaine passée. Les prix sont à la portée de tout le monde.

Il est 10H30, les citoyens fourmillent à travers les étals des fruits et légumes, pour remplir leurs couffins dans une ambiance assourdissante par les cris des commerçants qui les invitent à acheter, et la satisfaction se lit sur tous les visages. A l’instar de ce monsieur âgé, interrogé au sujet des prix qui nous a confié que « cette année les prix sont vraiment stables par rapport aux années précédentes, et j’espère que cette situation va perdurer jusqu’à la fin de ce mois sacré ».

De son côté un marchand de légumes nous a affirmé que « la marchandise est abondante, en plus, cette année le mois de ramadhan coïncide avec la saison de la cueillette, ce qui fait que les prix ne connaîtront pas de changement pour le moment ».

Cette tendance baissière ne concerne pas, cependant,  les prix des viandes rouges et blanches. Les prix de ces produits ont varié avec une tendance à la hausse. Le prix du poulet a connu une hausse assez sensible à l’approche du mois de ramadan. Il a dépassé 500 DA le kilo en atteignant les 560 DA chez quelques boucheries.

Pour les viandes rouges, les prix diffèrent selon les produits. La viande de bœuf importée d’Espagne a été proposée ces derniers jours à 1350 et 1380 DA.Cependant, le prix de la viande d’agneau a flambé atteignant 2900 DA le kilo.

Il faut reconnaître que ces derniers temps, les prix des fruits et légumes connaissent une certaine stabilité, après l’envolée enregistrée il y a quelques mois, notamment avec l’approche du mois de Ramadhan. Ainsi tout un chacun y trouve satisfaction selon son choix, la variété et la qualité des produits proposés.

Le constat de la stabilité des prix dans les marchés de légumes est partagé par le président de l’Association nationale des commerçants et artisans, Hadj Tahar Boulenouar. Il avait expliqué que les prix des fruits et légumes ont connu une baisse significative à la fin de la première semaine du Ramadhan. Cette baisse a atteint 20% par kilogramme  comparés au premier jour du mois sacré.

Pour ce qui est des raisons derrière cette baisse, M. Boulenouar  parle de la stabilité de la demande, ainsi que l’annulation des fermetures hebdomadaires des marchés. De plus, une abondance d’offre est constatée, selon lui, notamment avec l’arrivée de quantités supplémentaires de produits agricoles.

Il convient de noter, cette stabilité dans les prix est le résultat d’un large travail d’encadrement effectué par les autorités concernées, ainsi que les différentes mesures prises pour réguler le marcher. Il s’agit, notamment, des mesures comprises dans la loi de finances de supprimer la taxe sur la valeur ajoutée sur les produits de large consommation et la diminution de 30% des droits de douane sur l’importation des viandes blanches et rouges.

En plus de l’instauration de près de 500 marchés de proximité où les producteurs peuvent vendre directement au consommateur permet de réguler le marché. Sans oublier l’initiative du Crea (conseil du renouveau économique algérien), à laquelle ont adhéré 65 opérateurs économiques, qui ont annoncé des prix spéciaux pour le Ramadhan à vendre dans les marchés de proximité notamment.