Le ministère de la culture en Algérie, le plus instable depuis 2019
La nomination de Soraya Mouloudji en tant que nouveau ministre de la culture et des arts ce jeudi donne à penser que ce le département est le plus instable depuis la chute du régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Soraya Mouloudji succède à Wafa Chaalal qui a fait le plus court séjour au siège des Annassers depuis la nomination du gouvernement II de Aymene Abderrahmane suite aux élections législatives de juin 2021.
Auparavant Malika Bendouda avait occupé ce poste en janvier 2020 succédant à Hassane Rabehi qui cumulait aussi le poste de ministre de la communication.
Ce dernier avait remplacé au pied levé Meriem Merdaci qui a démissionné de son poste, six mois après sa nomination, suite à la bousculade lors du concert de Soolking au stade du 20 août 1955. L’incident a couté la vie à cinq jeunes et fait plusieurs blessés devant l’entrée du stade le 25 août 2019.
Cette succession de ministres montre que la durée de vie du locataire de la culture est en moyenne de 8 mois. Seule Khalida Toumi, aujourd’hui en prison, a battu le record de longévité à la tête de la culture. Elle est restée pendant 12 ans au ministère de la culture de 2002 à 2014.
Ayant grandi à Gdyel, une commune dans la wilaya d’Oran Soraya Mouloudji,45 ans, a fait sa scolarité dans sa ville natale puis à l’institut des langues étrangères (ILE) de l’université avant de rejoindre le Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC), situé à Oran) . Elle a grimpé les échelons jusqu’à être désignée intérimaire à la tête du CRASC et en même temps elle devient aussi présidente de l’Observatoire national des études et recherches socio-économiques.