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Nationale

Pénurie de l’huile de table à quelques semaines du ramadhan

Pénurie de l’huile de table à quelques semaines du ramadhan

L’huile de table continue de se faire désirer à l’approche du mois sacré de ramadhan. Les manutentionnaires chargés des étals des huiles de la plupart des grandes surfaces ont du mal à les remplir tant la demande dépasse de loin ce qui est offert.

Cette crise est né au début du mois de février en raison, principalement, des augmentations des prix proposés aux consommateurs ayant touché cette denrée alimentaire et qui risque de se prolonger tant que les pouvoirs publics continuent de se taire par peur de heurter les uns ou les autres.

Alors que la réglementation qui date du début des années 2010 a plafonné les prix du produit à 600 DA maximum pour les 5 litres au lendemain d’émeutes survenues en riposte, justement, à des hausses de prix ayant touché certaines denrées essentielles, ce début de l’année 2021 a été marqué par plusieurs dépassements dans certaines régions, qui ont fini par se répandre à travers tout le territoire national.

La plupart des marques d’huile ont en effet connu des augmentations allant de 80 à 100 DA le bidon de 5 litres. Du détaillant au producteur en passant par le grossiste et même le transporteur, chaque intervenant de la chaîne rejette la responsabilité en aval.

Ainsi, de prime abord, ce sont les producteurs qui sont les premiers à être pointés du doigt. Le ministre du Commerce avait pourtant tenté au mois de décembre dernier, lors d’une rencontre, d’examiner justement, avec les opérateurs versés dans le secteur, les moyens de réguler les prix du produit.

Toujours est-il, cet état de fait a généré une pénurie dont l’origine échappe au commun des mortels. Une diminution de l’offre qui a conduit à une panique à l’approche du mois de ramadhan, où la demande sur la denrée connaît habituellement une hausse vertigineuse, liée surtout aux tradition culinaires des ménagères algériennes mais aussi, et surtout, en raison de la prolifération de certaines activités commerciales, à l’image des confiseries traditionnelles.

A titre d’exemple, à Constantine, les huiles du groupe Cévital sont désormais quasi absentes chez la plupart des commerçants, et même au niveau des grandes et petites surfaces de distribution. Seule la bouteille de marque Fleurial continue d’illuminer les étals, au grand dam des bourses moyennes. La bouteille de 5 litres du produit de luxe de Cévital est proposé chez la plupart des revendeurs à 1 000 DA, alors que la plupart des ménages achetaient la marque Elio pour un peu plus de la moitié du prix, soit 590 DA.

Des scènes surréalistes ont été observées au niveau de certaines supérettes et petits commerces de la capitale de l’Est. Des citoyens prennent d’assaut les commerces dès qu’atterrit une cargaison d’huile, des marques jadis ignorées s’arrachent en un clin d’œil.

Selon le groupe Cévital, pour ne citer que ce conglomérat de production d’huile en raison de son monopole sur le marché de la consommation et dont les parts du marché national sont estimées entre 60 et 65%, aucune baisse de la production n’a été décidée. Un communiqué a été publié la semaine dernière, où il a été précisé que toutes les mesures nécessaires avaient été prises pour éviter toute perturbation d’approvisionnement à travers tout le territoire national.

L’entreprise ne nie cependant pas les augmentations ayant touché ses produits, tout en précisant que malgré «la conjoncture difficile et les pertes considérables subies, le groupe n’épargne aucun effort pour garder les prix de ses produits à un niveau raisonnable».

Le groupe impute cependant les hausses enregistrées ces derniers jours, non seulement sur les huiles mais sur un certain nombre de produits alimentaires de première nécessité, à l’image du lait ou des pâtes alimentaires, aux augmentations qu’ont connues sur le marché international les prix des matières premières.

A cela s’ajoutent, précise l’entreprise, propriété de l’homme d’affaires Yessad Rabrab, les coûts de la logistique, du transport et du packaging, lesquels ont une répercussion discrète sur le prix final du produit destiné à la consommation. Le communiqué relève, en outre, que le recours à la matière première nationale peut s’avérer salvateur, à même d’amortir la facture d’importation et, partant, le coût de la production.

Dans tout cet imbroglio, le consommateur est censé être le seul acteur obligé de faire des concessions.



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