La conférence nationale plus que jamais menacée – Le Jeune Indépendant
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La conférence nationale plus que jamais menacée

La conférence nationale plus que jamais menacée

Dans le cadre du deuxième round des consultations bilatérales avec les partis politiques initiées dans le cadre de l’organisation de la conférence nationale du consensus, le FFS a rencontré avant-hier le parti TAJ, présidé par Amar Ghoul.

Lors de cette seconde rencontre, TAJ a désigné deux délégués de son bureau national pour faire partie du groupe de contact, qui aura pour mission de préparer, d’une manière consensuelle, la conférence nationale de consensus : « Nous encourageons tout ce qui rapproche les Algériennes et les Algériens », a déclaré Amar Ghoul, à la fin de l’entrevue entre les deux parties, et a ajouté que « des défis énormes » sur plusieurs questions sont à relever.

Mais les déclarations de Ghoul laissent entendre que ce parti n’est pas très enthousiaste à l’idée d’assister à ladite conférence. « J’estime que cette initiative politique est grande et importante, mais à mon humble avis, elle nécessite plus de temps et davantage d’efforts pour être concrétisée », dit-il, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son parti. Pour le patron de TAJ, il faudrait bannir le concept de « la transition » de l’ordre du jour de la conférence du consensus ».

Selon lui, la situation dans le pays « n’est pas inquiétante » ; d’ailleurs personne ne peut affirmer « qu’on vit une crise », ajoute-t-il. L’autre condition posée par Ghoul a trait au projet de révision de la Constitution. Pour le président de TAJ, ce dossier doit être abordé dans le cadre de la feuille de route élaborée par le président Bouteflika. Enfin, TAJ pense que la conférence du FFS peut être une occasion de discuter des défis économiques et sociaux auxquels fait face le pays.

De son côté, la délégation du FFS a donné plus d’explications sur son initiative politique de reconstruction du consensus national. Par ailleurs, Mohamed Nebbou a souligné que les rencontres avec les partis politiques, les personnalités nationales et la société civile se poursuivront dans le même esprit pour construire un consensus national. Après TAJ, le FFS a eu hier une seconde rencontre avec l’ANR de Belkacem Sahli.

A l’issue de cette rencontre, l’ANR a annoncé sa participation à la préparation de la conférence nationale de consensus et désignera à cet effet, dans les prochains jours, deux membres de son parti. Lors du point de presse sanctionnant la rencontre entre les deux partis, Belkacem Sahli a rappelé les valeurs du « dialogue politique et de concertation que son parti défend », avant d’appeler à placer « l’intérêt suprême de la nation avant les intérêts partisans ».

L’orateur a mis également en exergue la nécessité de « faire des concessions mutuelles », ainsi que de définir par la concertation les politiques économique, sociale, de défense nationale et des affaires étrangères.

Le oui, mais… du FLN et du RND

Deux partis majeurs, le FLN et le RND, soufflent le chaud et le froid sur leur participation à la conférence nationale du consensus. Tous les deux ont posé des conditions au parti de Hocine Ait Ahmed. Le FLN ne demande ni plus ni moins que le FFS se désiste à son profit dans l’organisation et la gestion de la conférence.

Le parti majoritaire semble embarrassé par la présence à cette rencontre de figures telles que Mouloud Hamrouche et Taleb Ibrahimi. Pour l’instant, le FFS n’a pas répondu à cette demande d’Amar Saâdani. Sauf une déclaration du Dr Halet, membre du présidium qui a affirmé : « Il y a des adversaires du consensus et on les voit dans des actions qui s’apparentent à des manœuvres de division et de diversion. »

Selon lui, les partisans du statu quo redoutent le consensus national.
Et d’ajouter en direction du RCD et de son ancien chef Saïd Sadi : « On ne peut pas s’empêcher de penser que derrière tous ces événements, les vrais enjeux restent éludés » en précisant : « Je ne peux pas m’empêcher de penser que réactiver des archaïsmes, faire des surenchères d’apparence démocratique, convoquer des conflits anciens en matière historique ne peut aller dans le sens du consensus national.

Je ne crois pas qu’en ce moment, nous ayons besoin de politiser l’histoire, d’instrumentaliser la religion ou de faire ressurgir le régionalisme… Je ne crois pas que ce soit en faveur du consensus. » La conférence semble fortement menacée, même si le FFS donne l’impression que rien ne peut l’empêcher d’aller de l’avant.

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