La CNLTD maintient sa démarche et critique la loi de finances 2016

La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), qui regroupe cinq formations politiques (MSP, Ennahda, PJD, RCD et Jil Jadid), maintient la tenue de la conférence de l’opposition, Mazafran II, qui devrait avoir lieu en décembre prochain dans le même hôtel à Zéralda, indique un communiqué rendu public. Réunie hier au siège du RCD, la CNLTD a vivement critiqué le projet de loi de finances pour 2016, actuellement débattu au sein de l‘APN.
Elle considère que le contenu de ce projet de loi « confirme les craintes et les mises en garde » de l’opposition quant aux mauvais choix économiques du pouvoir. La Coordination, estime par ailleurs que ce texte de loi vient « menacer la stabilité et la paix sociale et hypothéquer l’avenir de générations entières ».
La CNLTD reste attachée à la plate-forme de Mazafran appelant à une transition démocratique, la considérant « comme seule solution efficace » à la crise qui secoue l’Algérie.
De même qu’elle réitère son exigence de la création d’une instance nationale totalement indépendante du pouvoir pour organiser et surveiller les élections. Enfin, elle dénonce l’initiative du FLN visant, selon elle, « à créer un front de soutien » au président Bouteflika.
Cette initiative, que commercialisent les appareils politiques du pouvoir, « ne peut capter l’intérêt du reste » de la classe politique qui milite pour un changement pacifique et progressif, ajoute le communiqué. Après le refus déjà exprimé par des partis comme le FFS et le RND, c’est au tour du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) de Mohamed Saïd de dire son rejet total de cette initiative qui vise à rassembler à la fois les partis du pouvoir, ceux de l’opposition, les associations et les hommes d’affaires autour du programme du chef de l’Etat.
Si le PLJ dit être « en parfait accord avec le FLN pour souscrire aux vertus du dialogue et de la concertation comme seule voie pour aplanir les différends et rapprocher les points de vue », il estime cependant qu’« un tel dialogue – pour qu’il soit fructueux – ne doit pas être lié par des préalables, excepté ceux ayant trait aux constantes et aux composantes de la nation ». Pour ce parti, « il est évident que le changement du système politique ne fait pas partie de ces constantes ni de ces composantes ».
Le parti de Mohamed Saïd exprime ainsi son rejet de cette initiative, le motivant notamment par le point 14 dont le contenu stipule « un appui sans réserve au programme politique du président de la République ». Le PLJ conclut en affirmant que son bureau politique n’a trouvé « aucun intérêt à débattre » de cette proposition qui est en totale contradiction avec le programme du parti.
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