La CIPA se dote d’une fédération de la transition énergétique

La Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA) vient de lancer une fédération des énergies renouvelables et de la transition énergétique. Un rapport sur les énergies renouvelables dans le pays va être rendu public dans les quinze jours à venir.
La Fédération de la transition énergétique qui vient d’être installée se veut une force de proposition au moment où l’Algérie doit accélérer sa transition énergétique, d’autant que le pays accuse un grand retard en la matière, et ce en introduisant notamment des changements dans les systèmes de gouvernance et de leadership.
Les missions et actions de la fédération sont déjà fixées. Belkacem Haouche, président de cette fédération, a en effet dévoilé ces missions lors d’une conférence de presse organisée, ce mardi au siège de la CIPA, à Alger.
Il est question, selon ses précisions, d’œuvrer aux débats nationaux sur la transition énergétique, lesquels, estime-t-il, «manquent de rigueur et de consistance», d’autant qu’ils se réduisent, dit-il, «aux simples déclarations d’intention ou à de simples constats, sans évoluer vers des réflexions profondes et engagées». L’implication du citoyen dans cette transition et l’efficacité énergétique est aussi d’une importance capitale pour sa réussite, signale l’intervenant, qui affirme que la fédération qu’il va diriger se propose d’initier une stratégie nationale de communication.
Les missions de cet organe consistent également à donner plus de visibilité pour la réflexion sur la stratégie nationale, à assurer la veille informationnelle sur le marché national et régional et, surtout, à œuvrer à la relance de la recherche et de la formation en énergies renouvelables. Il est aussi question de régler la problématique de leadership en œuvrant au débat national sur la création d’un consensus national autour de systèmes de conduite du leadership national des énergies renouvelables. La fédération s’est, en outre, fixé la mission d’œuvrer à la conquête de la place qui échoit à l’Algérie sur le marché régional.
Le président de cette fédération, qui est aussi un membre d’administration d’une compagnie internationale leader dans les énergies renouvelables, est revenu sur les causes du blocage de la transition énergétique dans le pays et le développement des énergies renouvelables. Il note, notamment, un problème de gouvernance, l’absence de leadership, de concertation sectorielle réelle et permanente et d’un modèle énergétique économiquement intégré, en sus de l’adoption des modes de financement improvisés.
Pour lui, il n’est plus question de fonctionner avec les appels d’offres compte tenu du retard du pays dans le développement des énergies renouvelables alors que le pays dispose du potentiel d’énergies renouvelables le plus important dans le monde. «Il faut passer aux EPC plus « enginnering procurement construction ». C’est le partenaire qui investit», explique-t-il.
M. Haouche a par ailleurs annoncé la publication prochaine d’un rapport technique sur la situation des énergies renouvelables en Algérie. «Nous avons soumis le dossier à une expertise internationale indépendante. Le rapport sera rendu public dans les quinze prochains jours», précise-t-il.

Abdelwahad Ziani, président du CIPA
De son côté, Abdelwahab Ziani, président de la CIPA, a affirmé que la création de cette fédération est dictée par une nécessité économique, notant le grand potentiel du pays en la matière. «Nous avons créé cette fédération dans le but d’accompagner les efforts des autorités en tant que partie sociale et économique», souligne-t-il, rappelant la priorité accordée pour ce secteur tout comme la numérisation et la sécurité alimentaire.
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