«La chute d’Assad serait une catastrophe pour tous»
Le président du PYD, le parti kurde syrien, Salem Muslim explique qu’étant un fidèle à la République arabe de Syrie, l’avancée de Daesh sur Damas représente une grande menace pour tous les pays de la région, y compris le reste du monde.
« Si l’Etat syrien s’effondre en raison des terroristes pseudo islamiques, ce serait une catastrophe pour tout le monde » a déclaré Salem Muslim, le leader kurde de Syrie, au journal britannique The Independent.
Une affirmation qui a d’autant plus de poids que le PYD (le parti kurde de l’union démocratique) et son président font partie des citoyens syriens kurdophones qui n’appellent plus au départ du président de la République M. Bachar Al Assad.
L’homme perçoit comme « un grand danger » l’avancée du groupe terroriste Daesh sur Damas, une menace plus grande que l’avancée de l’armée syrienne pourrait contenir pour le bien du peuple.
D’ailleurs, lors d’une récente attaque du groupe terroriste sur la ville de Hassaké, dans le nord du pays, les unités de protection du peuple (YPG) -bras armé du parti kurde- se sont retrouvées sous le feu de Daesh aux côtés des soldats gouvernementaux.
« Notre objectif principal est la défaite de Daesh. Nous ne pouvons pas nous sentir en sécurité dans notre maison aussi longtemps qu’il y aura des combattants de Daesh encore en vie » affirme Salem Muslim.
Ce dernier estime d’ailleurs que la menace ne vient pas seulement des adeptes du Califat de al-Bagdhadi et de citer les groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda tels que le Front al-Nusra ou Ahrar al-Sham (soutenu par l’Otan et l’Arabie Saoudite) car dit-il : « ils ont tous la même mentalité ».
Les Kurdes sont devenus en quelques mois des acteurs essentiels de cette guerre d’agression contre le peuple syrien -reprise de la ville de Kobané mettant fin à un siège de quatre mois et demi-, les kurdes luttant aussi contre Daesh en Syrie et en Irak.
Certaines femmes yézidies ayant même décidé de prendre les armes aux côtés des Pershmergas irakiens. Aussi Salem Muslim affirme qu’il appelle au soutien du gouvernement actuel à Damas et qu’ »il est très clair » qu’il n’est pas l’ennemi de Bachar Al Assad.
L’agression contre la République arabe de Syrie, menée par l’Otan via l’Arabie Saoudite et la Turquie, a mis sur les routes des millions de personnes et de familles. Des réfugiés qui tentent coûte que coûte de gagner l’Europe pour échapper à la barbarie créée par les Etats-Unis.
Depuis maintenant près d’une année la coalition internationale, menée par les Etats-Unis, est allée jusqu’à soutenir ouvertement Daesh en lui larguant des munitions et autres matériels militaires.
Par contre, la « coalition « bombarde continuellement le territoire syrien de manière à cibler les infrastructures de base, les universités, les hôpitaux, les usines, les barrages.
Cette non déclarée contre la Syrie est dénoncée par la Russie qui exige d’associer le Président el-Assad et son armée dans « un vrai combat contre Daesh ».