La chasse aux insoumis bat son plein
En 2014, plusieurs milliers de jeunes ont été soumis au contrôle de leur situation vis-à-vis du service national. Certains sont en situation régulière car en possession d’un récépissé de dispense ou de sursis ; d’autres sont des insoumis qui, lorsqu’ils sont arrêtés, sont envoyés vers les casernes. La chasse aux insoumis est en train de se faire par les services de sécurité.
Ils étaient, jusqu’à récemment, des centaines de milliers d’Algériens âgés de 30 ans et plus en situation irrégulière vis-à-vis du service national.
Cette situation, qui ne profite ni à l’Etat ni à ces jeunes, constitue une véritable tracasserie, aussi bien sur le plan administratif que pour ces jeunes qui voient ainsi leurs perspectives d’avenir incertaines. Pour cette raison, la décision du président de la République, chef suprême des armées, ministre de la Défense nationale, Abdelaziz Bouteflika, de régulariser la situation de ces jeunes vis-à-vis du service militaire a été bien accueillie par les concernés, en témoigne le rush enregistré dans les bureaux du service national.
Cette opération de régularisation a débuté en mars 2011 et concerne les jeunes de trente ans et plus au 31 décembre 2015. Un communiqué du ministère de la Défense nationale, rendu public il y a quelques semaines, a annoncé que jusqu’au 25 décembre 2014, ce sont 110 822 personnes, dont 2 248 résidant à l’étranger, qui ont bénéficié de cette régularisation.
Un grand soulagement pour toutes ces personnes qui butaient sur une absence de perspectives en raison de leur « insoumission ».
Les citoyens faisant face à une autre situation, toujours concernant le service national, ont, eux également, bénéficié de cette régularisation.
« Dans le cadre de ces mêmes mesures, quatre cent quatre-vingt-quatre mille huit cent quatre-vingt-dix (484.890) citoyens retardataires des classes de 2002 à 2010 ont également été régularisés pendant cette même période », avait noté le communiqué du ministère de la Défense nationale.
La régularisation concerne des centaines de milliers de citoyens restés dans l’expectative des années durant et qui, aujourd’hui, leur ouvre grandes les portes de l’avenir. Les centres du service national restent ouverts pour accueillir les citoyens désireux de régulariser leur situation.
Des calendriers fixés en fonction des classes ont été communiqués aux citoyens concernés pour se présenter à ces centres. Cependant, les personnes ne disposant pas de rendez-vous peuvent se présenter à n’importe quelle date à ces structures. Les dates ne constituent nullement un problème devant la volonté de régulariser l’ensemble des citoyens concernés.
De nombreux jeunes qui voulaient constituer un dossier pour la création d’une microentreprise, dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ), ou postuler à un travail, étaient « bloqués » par la non- régularisation de leur situation vis-à-vis du service national. Ils se disent aujourd’hui satisfaits de la décision prise par le président de la République. De nouvelles perspectives s’ouvrent pour des centaines de milliers de citoyens.