La cession d’actifs de l’usine ALVER d’Oran serait entachée d’irrégularités
Les 500 travailleurs de l’entreprise ALVER d’Oran, spécialisée dans la fabrication de la verrerie, sont inquiets de l’avenir de leur outil de production.
Ils l’ont exprimé par le truchement de leur syndicat depuis que des bruits ont commencé à se faire entendre selon lesquels une opération de cession de l’entreprise ALVER d’Oran a été conclue sous la table loin des feux de la rampe, en passant de son premier acquéreur le groupe français Saint Gobain au groupe Américain Apollo Global Management.
Le député du parti des travailleurs (PT), Smain Kouadria que nous avons contacté parle, à propos de cette opération, de violation de la souveraineté nationale. Plus explicite, il déclare que « le non respect de la conditionnalité contenue dans le contrat de cession (privatisation) qui stipule de s’en remettre au gouvernement Algérien dans toute transaction partielle ou totale des actifs (droit de préemption, article 76 de la LFC 2009) s’apparente à une violation de la souveraineté du pays « .
En plus de l’usine d’ALVER d’Oran, la filiale Vetri appartenant au groupe français Saint- Gobain a bénéficié également de l’acquisition de la société de verrerie Sovest implantée dans la localité d’Elma Labied dans la wilaya de Tébessa.
Les travailleurs de l’usine d’ALVER sont déterminés à défendre leur outil de production qui représente le pain de leurs enfants, a-t-on recueilli auprès des concernés eux-mêmes qui dénoncent par la même occasion « l’opacité totale autour de cette éventuelle transaction douteuse et la non consultation préalable de leurs organes de gestion élus, en l’occurrence le syndicat et du comite de participation ».
On croit savoir, par ailleurs, que les services de sécurité viennent d’enclencher une enquête sur ce projet douteux de cession d’actifs d’une ancienne entreprise publique sans que le gouvernement ne soit informé ni associé.
Le chef du gouvernement aura-t-il l’audace et les coudées franches pour se saisir de ce dossier et se pencher sur les modalités réglementaires pour user du droit de préemption et la reprise d Alver d’Oran et Sovest de Tébessa à travers le fonds national d investissement(FNI) ?
Il faut voir pour y croire. Pour le député du Parti des travailleurs (PT) Smain Kouadria, l’ »affaire ALVER d’Oran est une véritable atteinte à la souveraineté nationale où les textes de loi ne sont pas appliqués pour ne pas dire bafoués ». L’entreprise publique Alver d’Oran appartenait au groupe industriel ENAVA, spécialisé dans la fabrication de différentes verreries.