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Nationale

Ksentini : pas de prisonniers politiques en Algérie

Ksentini : pas de prisonniers politiques en Algérie


Maître Farouk Ksentini n’a pas eu vent de l’affaire des 140 prisonniers « politiques » de l’ex-Fis, en cours d’être libérés après les négociations entamées entre le pouvoir et les ex-dirigeants du parti dissous, Madani Mazrag et El-Hachemi Sahnouni, tel que cela a été rapporté par le quotidien El Khabar dans son édition de dimanche.

« J’ignore tout sur l’affaire de ces prisonniers », a-t-il répondu au Jeune Indépendant, en réfutant l’existence même de prisonniers d’opinion en Algérie. Pour le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), « il n’a y a pas de prisonniers politiques mais des prisonniers impliqués dans des affaires liées au terrorisme et jugés par des tribunaux militaires comme tels ».

A la question de savoir pourquoi ces gens-là n’ont pas bénéficié jusque-là de la politique de la réconciliation nationale sachant que parmi eux il y a des personnes emprisonnées depuis 1991 et dont l’état de santé ne leur permet pas de croupir davantage dans les prisons l’avocat des droits de l’homme estime que leur situation relève du ministère de la Justice qui doit statuer sur leur sort au cas par cas.

Le coordinateur des familles des détenus politiques, Mustapha Ghazal, affirme pourtant qu’il s’agit bel et bien de prisonniers d’« opinion » jugés et incarcérés par les tribunaux militaires entre 1991 et 1994. « Sur ces 140 détenus, deux prisonniers gravement malades ont récemment été libérés », a-t-il déclaré au quotidien El Khabar.

De son côté, l’ex-dirigeant de l’aile armée du Fis, Madani Mazrag, a affirmé au même quotidien que l’affaire des prisonniers politiques a pris beaucoup de temps vu la complexité du dossier, tout en assurant que ce problème sera résolu d’ici à la fin de l’année dans le cadre de la réconciliation nationale. « L’Etat avait peur que ces détenus ne reprennent leur activité après leur libération.

Mais nous nous sommes portés garants auprès du pouvoir », a-t-il déclaré. Le principal médiateur entre le pouvoir et les groupes armés dans le cadre de l’amnistie, puis la réconciliation nationale, a aussi affirmé que la plupart de ces prisonniers ont purgé leur peine.



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