Kadi : «L’Algérie a presque fini son travail

Le parachèvement de la route Transsaharienne sur le territoire algérien est prévu pour 2017, a annoncé hier le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi. « Les travaux sur le territoire algérien sont achevés à 94 %.
Il nous reste à terminer le tronçon Sillet (Tamanrasset)-Timiaouine reliant l’Algérie aux frontières maliennes sur 395 kilomètres », a-t-il annoncé hier à Alger, lors d’une conférence de presse, en marge de la 62e session du comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT). « Notre travail est pratiquement terminé. Nous sommes déjà à 150 kilomètres du Mali, Nous sommes à la frontière du Niger de 8 km et aux postes frontaliers de la Mauritanie », s’est-il félicité en affirmant que les pays frontaliers dont la Mauritanie devraient travailler pour pouvoir se relier à l’Algérie.
Soulignant l’importance de ce projet pour l’Algérie qui lui a déjà consacré 3 milliards de dollars au titre des programmes quinquennaux de 2005-2009 et 2010-2014, M. Kadi a affirmé que ce méga projet a pour but de promouvoir les échanges commerciaux entre les pays du continent et entre l’Afrique et l’Europe, mais surtout de contribuer aux bien être des Algériens dans les endroits reculés, d’élever leur niveau de vie et de les rapprocher de la capitale.
« Nous sommes entrain de transformer la transaharienne en autoroute Nord-sud sur un linéaire de 846 kilomètres permettant de rapprocher successivement d’Alger les wilayas de Blida, Médéa, Djelfa, Laghouhat et Ghardaïa », a-t-il soutenu. Pour permettre aux pays subsahariens d’avoir un accès direct sur la Méditerranée et faciliter ainsi les échanges commerciaux entre l’Afrique de l’Ouest, le Maghreb et l’Europe. l’Algérie prévoit à l’avenir de raccorder la route Transsaharienne au port de Djen-Djen (Jijel) via l’autoroute Est-Ouest.
La réalisation d’un gazoducgazoduc Un gazoduc est une canalisation destinée au transport de matières gazeuses sous pression, la plupart du temps des hydrocarbures. Selon leur nature d'usage, les gazoducs peuvent être classés en trois familles principales : 1- gazoducs de collecte, ramenant le gaz sorti des gisements ou des stockages souterrains vers des sites de traitement. 2- gazoduc de transport ou de transit, acheminant sous haute pression le gaz traité (déshydraté, désulfuré, ...) aux portes des zones urbaines ou des sites industriels de consommation 3- gazoducs de distribution, répartissant le gaz à basse pression au plus près des consommateurs domestiques ou des petites industries. (le transsaharan gas pipeline TSGP) allant du nord de Nigeria vers l’Europe passant par l’Algérie le long de la route Transsaharienne figure aussi parmi les projets envisagés dans le cadre du NEPADNEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, a-t-on indiqué dans le document communiqué par le ministère lors de la réunion du CLRT. Baptisée route de l’unité africaine, la route transsaharienne constitue la plus ancienne des routes transafricaines destinée à former le réseau routier principal de 10 000 kilomètres de bitume reliant l’Algérie et Lagos (Nigeria), en traversant le Niger avec des sections au Mali, au Tchad et en Tunisie. La Tunisie et le Nigeria ont totalement achevé leurs tronçons respectifs.
Le Tchad a obtenu les financements nécessaires pour le lancement de sa dernière section (445 km) tandis que le Niger s’apprête de son côté à entamer le tronçon frontières algériennes-Assamaka-Arlit sur une distance de 225 km. Le Mali, pays qui accuse le plus grand retard à cause de l’instabilité politique et sécuritaire, est en phase des études et de l’obtention des financements pour les derniers 700 km séparant Timiaouine (frontière algérienne) de la ville de Gao, selon le CLRT.
Le projet de la Transsaharienne est né dans les années 1960 à l’initiative de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) dans l’objectif de désenclaver les zones déshéritées et la promotion des échanges commerciaux entre le nord et le sud du Sahara. Le CLRT est l’instance qui assure le suivi de la réalisation de la Transsaharienne. Il regroupe six pays : Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Tchad et le Nigeria.
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