Iyad Ag Ghaly, l’ambassadeur malien devenu chef terroriste au Sahel

Le malien Iyad Ag Ghaly, qui occupait autrefois le poste d’ambassadeur malien à Djeddah, en Arabie Saoudite, avant de fonder son propre groupe armé en 2006 après le retour dans sa terre natale le Mali, et qui est à l’origine, aussi, de la libération des quatre otages français enlevés en 2010 au Niger, est devenu le numéro 1 d’Al Qaida au Sahel depuis ce jeudi.

Iyad Ag Ghaly, ce chef terroriste d’Ansar Eddine, âgé aujourd’hui d’un peu moins de 64 ans, est devenu le symbole de la dérive islamiste et djihadiste d’une frange de l’opposition armée touarègue. Iyad Ag Ghaly, vétéran des rébellions des années 1990, ne s’est tourné vers l’islam radical que sur le tard.
De retour au Mali en 2006, après un long séjour en Arabie Saoudite, il fonde finalement son propre groupe, Ansar Eddine, les « Défenseurs de l’Islam ».

L’offensive de l’armée française lancée à la suite d’une progression vers Bamako des hommes d’Ansar Eddine ont bousculé son schéma. D’ailleurs, depuis qu’Iyad Ag Ghaly avait annoncé son union avec Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), l’homme est devenu l’ennemi juré des troupes militaires étrangères qui sont déployées au Nord-Mali dans le cadre de la grande offensive en janvier passé.

Pis pour lui, Abou Zeid, son frère d’armes, est tué en mars 2013 et les otages français échouent entre les mains d’un certain Abdelkrim El Targui. Ce djihadiste touareg est un proche d’Abou Zeid mais aussi d’Iyad Ag Ghaly avec lequel il aurait des liens de parenté.

Aujourd’hui, Iyad Ag Ghaly est devenu le chef de la nouvelle organisation baptisée » Groupe pour le soutien de l’Islam et des musulmans « (Jamaât Nosret El Islam Wel Mouslimine ) après l’unification de l’ensemble des groupes terroristes qui existent au Sahel.