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Culture

Itziar Ituño au Festival du film méditerranéen d’Annaba: « Arrêtez de tuer les enfants à Gaza »

Itziar Ituño au Festival du film méditerranéen d’Annaba:  « Arrêtez de tuer les enfants à Gaza »

Connue pour son rôle de l’inspectrice en chef Raquel Murillo alias Lisbonne dans la série à succès « La Casa de Papel », l’actrice Basque-espagnole Itziar Ituño a exprimé, lors de la cérémonie d’ouverture du 4e Festival du film méditerranéen d’Annaba, son soutien à la Palestine.

Lors de son hommage sur la scène du théâtre régional Azzedine Medjoubi, elle est apparue vêtue d’un badroune, une tenue traditionnelle algérienne, et d’un keffieh palestinien, un symbole de la lutte palestinienne. Fidèle à ses engagements, Ituño a ensuite lancé un vibrant plaidoyer pour la liberté de la Palestine, scandant « Liberté pour la Palestine », puis « arrêtez de tuer les enfants à Gaza! », sous les acclamations nourries du public. Ce geste courageux a été salué par de nombreux festivaliers qui l’ont longuement applaudi.

L’actrice a, également, animé une conférence de presse, avant-hier, en marge du festival. Elle a profité de l’occasion pour rappeler aux présents ses origines basque et a réaffirmé son engagement en faveur de la justice et des causes justes et humanitaires. Elle a déclaré que « les artistes et les acteurs ont le devoir de faire entendre leur voix et de ne pas rester silencieux face aux injustices ». Et d’ajouter : « ces derniers qui jouissent d’une grande popularité doivent défendre les questions humanitaires dans les médias, la télévision et les réseaux sociaux ».

Lors de la même conférence, Ituño a, également, souligné l’importance du cinéma et de la culture comme outils de sensibilisation et de mobilisation pour les causes justes. « Les festivals de cinéma sont des plateformes puissantes pour défendre les causes justes », a-t-elle affirmé. Et d’ajouter : « Le cinéma et la culture en général ont un rôle important à jouer pour faire face aux problèmes de société et promouvoir le changement ».

L’actrice espagnole a également évoqué l’absence de collaborations cinématographiques entre l’Algérie et l’Espagne, exprimant son regret quant au manque de communication entre les deux pays dans ce domaine. « J’aimerais beaucoup voir plus d’échanges et de collaborations entre les cinémas algérien et espagnol », a-t-elle déclaré. Et de poursuivre : « Je pense qu’il y a un grand potentiel pour des projets riches et fructueux entre nos deux pays ».

Avant la cérémonie d’ouverture, Ituño a eu l’occasion de visiter le site archéologique d’Hippone et le musée de la ville. Elle a également déambulé dans les ruelles de la vieille ville et s’est imprégnée de l’histoire et de l’héritage de Bône. Ituño a exprimé son admiration pour la ville d’Annaba et sa riche histoire. « Annaba est une ville magnifique avec un passé fascinant, elle mérite d’être davantage connue et appréciée, et je suis fière d’avoir pu participer à ce festival ».

En plus de son soutien à la Palestine, l’actrice a déjà pris position en faveur de l’indépendance du Sahara occidental. En octobre 2022, Ituño a choisi de participer à la 17e édition du Festival du film Fi-Sahara, qui s’est déroulé dans les camps de réfugiés de Tindouf sous le slogan « Mettons fin au colonialisme au Sahara occidental ». Cette prise de position lui a valu les éloges des militants sahraouis et a contribué à sensibiliser à la question du conflit au Sahara occidental.

« L’art est un engagement envers les questions humaines »

La quatrième édition du Festival du film méditerranéen d’Annaba s’est ouverte dans une ambiance festive au Théâtre régional Azzedine-Medjoubi. La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a présidé la cérémonie d’ouverture en compagnie du Wali de Annaba Abdelkader Djellaoui, des autorités locales et de nombreuses personnalités du monde du cinéma.

Dans son allocution, elle a exprimé sa profonde gratitude à « tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette édition. Je salue également la présence distinguée de nos invités d’honneur, les représentants des pays méditerranéens et amis, dont l’Italie, pays hôte de cette édition ».

Elle dira que « la présence d’expériences cinématographiques au Festival d’Annaba, de divers pays participants, aux côtés de grands noms du 7e art et d’experts chevronnés, contribuera à approfondir le dialogue interculturel, à tisser des liens et à favoriser les échanges culturels et artistiques entre les acteurs et les créateurs de l’industrie cinématographique ».

Selon Mouloudji « l’art est un engagement envers les questions humaines et une lutte pour la liberté, la dignité et la paix. C’est dans cet esprit qu’un programme spécial dédié à la Palestine a été organisé pour cette édition, en signe de victoire pour ce peuple résistant face à l’agression criminelle », a-t-elle souligné.

Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a, quant à lui, retracé l’histoire riche du cinéma algérien depuis ses débuts, soulignant la contribution importante du cinéma italien à l’industrie cinématographique mondiale, en raison de son histoire, de sa qualité, de son expérience et de sa reconnaissance internationale.

De son côté, le commissaire du Festival, Mohamed Allal, a précisé que « la ville d’Annaba mérite ce festival, créé dans les années 1980 ». « Je souhaite lui donner une nouvelle vision qui reflète l’évolution que connaît le monde cinématographique aujourd’hui. Si les compétitions sont importantes, le pari de l’Algérie aujourd’hui réside dans le développement de l’industrie cinématographique. C’est pourquoi nous avons accordé une large place aux jeunes cinéastes pour qu’ils puissent s’exprimer ».

La cérémonie a débuté par une vidéo retraçant l’histoire de la ville de Bône. Le public a ensuite eu l’opportunité de découvrir, via une vidéo, les nombreux films en compétition. Le jury des trois catégories, à savoir long métrage, court métrage et documentaire, a ensuite été présenté au public. La soirée s’est achevée sur une note musicale festive avec la prestation de Djam, qui a interprété « Nti m’heniya » et « Djôn maya» sous les acclamations du public.

Le Jujubier d’or décerné aux grandes icônes du 7e art

Le grand réalisateur Rachid Benallal a reçu le « Annab eldhab » (le Jujubier d’or) lors de la nouvelle édition du Festival. Cet hommage lui a été décerné en reconnaissance de son riche parcours dans le cinéma et la télévision algériens.

Visiblement ému, Benallal a exprimé sa surprise et sa gratitude pour cet honneur inestimable, qui lui a été remis par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji. Le réalisateur a consacré sa vie à l’écriture de scénarios, au montage, à la formation et à la réalisation, contribuant de manière significative à l’enrichissement de la scène cinématographique algérienne.

Le scénariste, producteur et réalisateur Tewfik Farès, quant à lui, n’a pas pu assister à la cérémonie en raison de son âge et de son état de santé. Le trophée lui a été remis au réalisateur Bachir Derrais.

La directrice de l’Institut culturel italien à Alger a reçu le trophée décerné au producteur italien Domenico Procacci, qui n’a pas pu faire le déplacement à Annaba. Ce prix souligne la collaboration fructueuse entre l’Algérie et l’Italie dans le domaine du cinéma et de la culture.

La cérémonie d’ouverture s’est terminée par la projection du film italien « Il Sol Dell’avvenire » (Vers un avenir radieux) réalisé et joué par Nanni Moretti. Cette comédie dramatique raconte l’histoire de Giovanni, un cinéaste italien reconnu qui peine à réaliser son nouveau film sur le Parti communiste italien et le soulèvement hongrois de 1956. Face à des défis personnels et professionnels, Giovanni doit trouver un moyen d’aller de l’avant et de bâtir un avenir meilleur pour lui-même et ceux qui l’entourent.



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