Iris nourrit espoirs et illusions dans « Les lumières de l’ombre »

La nouvelle publication « Les lumières de l’ombre » de Mohand Lyazid Chibout, nom de plume Iris, parue en France aux éditions Spinelle, nous ouvre les yeux et nous nourrit l’esprit par son verbe privé de servitude. Convaincu sans essayer de convaincre, convaincant et on se laisse convaincre, l’auteur cherche à atténuer les contradictions vécues par un mot seyant à chaque situation, à chaque état d’esprit de la personne, quand face à soi, s’interroge et s’inquiète.
Saveur de la sagesse et une vision remarquable sur le monde qui nous entoure, avec une immense empathie pour ses sujets, ceux de nos préoccupations intimes et obsédantes, Iris, dans ses vers, transporte le lecteur dans des univers parfois cléments, parfois désolants, mais réconciliables par la volonté humaine.
Se voyant comme une feuille d’arbre exposée à tous les courants, il sait que tôt ou tard, on finira tous par céder et tomber. Tout a une limite. Sans frôler le négativisme sollicitant inconsciemment tout individu à s’enfoncer avec ses turpitudes sous sa couette, toutefois, Iris relate, sans occulter les paradoxes et les brutalités de l’existence, ce qui se grave sur son front supportant un corps traversant de multiples souffrances et espérances.
Obligé d’affronter l’adversité, il opte pour la force morale, la patience, la résolution et la résignation. Le vécu et les leçons de vie auxquels il s’expose noient encore plus sa vulnérabilité au point de ne rien comprendre, mais par sa conception philosophique des choses, l’auteur s’accroche comme s’attèle son verbe à la couleur de sa plume.

Mohand Lyazid Chibout (Iris)
Dans ce recueil de poésie mêlant réflexions philosophiques et aphorismes, Iris invite ses vérités criardes au gré des bouleversements néfastes touchant et notre Dame Nature et la nature physiologique de l’individu.
Sur des éléments irrationnels, il greffe des substituts rationnels. Si un mot se justifie hystériquement pour peser, Iris fait son mea-culpa de l’avoir provoqué. Tels des arrière-plans évocateurs, les pages d’Iris dans leurs éblouissements permanents nous subjuguent par l’intensité et la lucidité de leurs paysages. L’écho qu’elles renvoient alerte et vient freiner la furie débordante des hommes.
Plus on avance dans la lecture, plus on découvre à quel point la sensibilité de son lyrisme se dévoile en étant de mèche avec la nature verte qui affleure. Tout y est dans ce fruit mûr et compact : de l’amour pour la vie et de la vie sans amour ; de la femme privée de vie et de sa vie privée de liberté ; des bouleversements climatiques et de l’égocentrisme de l’homme complice ; de la politique sans fondements éthiques et des engagements vains ; de l’âgisme, de l’euphémisme, de l’acculturation et de l’inculture, et de ce qui se transforme et évolue mal ; de la morale et de la justice sociale qui rétrograde…
Si le présent préoccupe et l’avenir inquiète, les réflexions d’Iris sont limpides et inspirantes. Se dévoilant avec aisance, elles sont celle du parfait vers tragique et réel nous soutenant et encourageant à nous pencher du côté des lumières timides de nos recoins flous face à ce concentré de hargne et de déception de notre vie pénible et mal conçue.
À la fin de la lecture de « Les lumières de l’ombre » de Mohand Lyazid Chibout, la réconciliation avec soi et de ce qui entoure tombent en harmonie en venant affirmer que la dualité et autrui sont nécessaires pour une évolution mutuelle. Faudrait-il, en somme, changer de repère à sa vision, et la vie aurait un autre sens ?
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