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Op-Ed

Iran, la fin d’un prétexte

L’accord qui vient d’être signé entre l’Iran et le groupe des 5+1 à Lausanne n’a pas été accueilli par la communauté internationale avec une égale satisfaction. Pas besoin de lire le texte intégral pour savoir que ce n’est pas dans la syntaxe que l’inquiétude d’Israël et des autres opposants prend racine.

En réalité, c’est le rapprochement de principe des Américains avec les Iraniens, ayant précédé et permis ces avancées significatives sur le dossier nucléaire des Perses, qui contrarie nombre d’Etats vouant à l’Iran une inimitié stratégique.

La France par exemple, qui a pourtant participé aux négociations en tant que membre du Conseil de sécurité de l’ONU, n’a pas eu l’air très convaincue par cette sortie de crise.

L’accord-cadre mettant fin théoriquement à un bras de fer dangereux entre un Etat souverain qui aspire à mener un programme nucléaire civil et une partie des grandes puissances, soudées autour de l’Etat sioniste et quelques pays du Golfe hostiles à ces progrès technologiques suspects.

Pourtant, le travail de fourmi effectué par le département d’Etat américain pour arriver à convaincre l’Iran d’accepter une coopération étroite avec l’AIEA, en guise de garantie de non-prolifération nucléaire, démontre que pour les stratèges occidentaux il n’y avait d’autre choix que celui de trouver une solution pacifique.

Parce qu’au niveau des experts dans le domaine, tout le monde sait qu’il serait quasiment impossible d’empêcher les scientifiques iraniens de fabriquer une bombe atomique s’ils devaient s’y affairer. Pas même une guerre des coalisés comme l’aurait souhaité l’Etat hébreu, jurant de frapper les installations nucléaires de son ennemi à chaque fois que des négociations risquent de réconcilier Téhéran et Washington.

Ainsi, la question de l’enrichissement de l’uranium, dans les centrale de Natanz ou d’ailleurs, est devenue un vilain prétexte pour maintenir les tensions dans les relations irano-occidentales. Afin de saboter quelque dangereuse coopération économique et politique entre les Etats-Unis et l’Iran, qui a prouvé ses capacités de grande puissance potentielle en surmontant un embargo particulièrement sévère.

Le guide Khameney l’avait dénoncé, « ce n’est pas l’Iran qui refuse la paix, ce sont les Occidentaux qui veulent la guerre ». En faisant des concessions, les Iraniens viennent de démasquer « les méchants ». Il n’y aura pas que l’Algérie pour s’en féliciter.



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