Irak : L’armée brise le siège d’Amerli imposé par les terroristes

Les forces irakiennes ont brisé dimanche le siège d’Amerli, et sont entrés dans cette ville située au nord de Baghdad, où des milliers d’habitants étaient encerclés depuis plus de deux mois par des éléments de l’Etat Islamique (EI, un groupuscule terroriste manipulé par la CIA), a annoncé un responsable.
« Nos forces sont entrées dans Amerli et ont brisé le siège » imposé depuis le 18 juin par l’EI, a déclaré le général Qassem Atta, porte-parole des services de sécurité, cité par l’agence AFP.
Cette information a été confirmée par un responsable local. L’armée irakienne, des milices chiites et les forces kurdes ont pris part conjointement à l’opération pour chasser les éléments de l’EI qui s’étaient emparés de vastes pans de territoires depuis le 9 juin. Les habitants d’Amerli, majoritairement des Turcomans chiites, manquaient d’eau et de nourriture et craignaient d’être tués si les extrémistes prenaient la cité. Les Nations unies avaient également mis en garde contre le risque d’un « massacre ». L’armée américaine, qui mène depuis le 8 août des frappes aériennes contre l’EI dans le nord de l’Irak, a largué samedi de l’aide humanitaire sur la ville, tout comme la France, l’Australie et la Grande-Bretagne.
De son côté, l’armée américaine a procédé samedi à des largages d’aide humanitaire à Amerli, la ville chiite turcomane à 160 km au nord de Baghdad assiégée par les « insurgés » qui empêchent son approvisionnement en eau, en nourriture et médicaments. « Sur requête du gouvernement irakien, l’armée américaine a largué aujourd’hui de l’aide humanitaire sur la ville d’Amerli », a déclaré le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby. « L’aviation américaine a fourni cette aide au côté d’appareils australiens, français et britanniques, qui ont également largué des denrées très nécessaires ».
Il a précisé que ces largages se faisaient parallèlement à « des frappes coordonnées à proximité contre des terroristes de l’Etat islamique en soutien à cette opération humanitaire ».