Investir dans l’ensemble des supports du savoir et des arts pour pérenniser l’amazighité – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Investir dans l’ensemble des supports du savoir et des arts pour pérenniser l’amazighité

Investir dans l’ensemble des supports du savoir et des arts pour pérenniser l’amazighité

La maison de la Culture Ali-Zamoun de Bouira est le lieu idéal pour valoriser une manifestation aussi grandiose que le Salon du livre et du multimédia amazighs, organisé par le Haut-Commissariat à l’amazighité. Ses vastes espaces ont pu abriter des manifestations aussi riches et diverses que les stands des maisons d’édition, les conférences, les cafés littéraires, les tables rondes mais aussi les représentations artistiques, théâtre et cinéma, ainsi que l’art musical inspiré de l’amazighité.

Ce Salon a donc été le miroir fidèle de l’amazighité dans toutes ses composantes. D’ailleurs, l’esprit de cette haute manifestation culturelle et artistique repose sur le fait de contribuer à faire rayonner l’amazighité dans toutes ses expressions.

Les temps ont changé et il faut changer avec eux. Avant, l’amazighité se transmettait par l’oralité. Ce sont les grands parents, sur la trace des lointains ancêtres, qui faisaient découvrir les traditions au cours des veillées.

Aujourd’hui, les outils de communication modernes ont fait oublier ces rencontres autour du feu et notre patrimoine national risque de disparaître. Aussi, faut-il investir dans l’ensemble des supports du savoir et des arts pour pérenniser l’amazighité. C’est ce qu’a entrepris le Haut-Commissariat à l’amazighité en organisant ce Salon, s’appuyant d’abord sur le livre amazigh. Deux cents maisons d’édition ont participé à cette 9e édition.

C’est un record ! Ceci témoigne de la vigueur qui caractérise aujourd’hui la langue amazighe. Toutefois, les perspectives sont prometteuses avec les ambitieux projets de coédition annoncés par le secrétaire général du HCA, M. Si El-Hachemi Assad.

Déjà, la traduction vers la langue amazighe prend de l’ampleur. En témoigne les conventions signées pour des œuvres littéraires, entre autres, la Nuit de henné de Hamid Grine et les Jeux de notre enfance de Nourreddine Louhal, auteur des Chroniques algéroises et de Sauvons nos salles de cinéma. Le Salon du livre a été ensuite un lieu de rencontre pour les experts qui ont étudié et analysé les moyens de redonner plus d’élan à l’édition.

Ce fut l’occasion pour le HCA de présenter son riche catalogue de titres ainsi que les nouveautés de 2014. Des rencontres ont été axées sur la revalorisation des travaux de recherche en tamazight ainsi que sur la démonstration de projets multimédia et l’importance des dialogues dans les réalisations cinématographiques en langue amazighe.

Justement, Belkacem Hadjadj, auteur du long métrage Fadma N’Soumer, était justement présent et les participants au Salon ont pu tirer profit de ses enseignements et de ses expériences. Son film a été projeté, démontrant le grand rôle du cinéma dans la promotion et le rayonnement de l’amazighité.

Le support des arts, vecteur sans limite de l’amazighité, a été également à l’ordre du jour. On évoquera à ce sujet la bande dessinée, avec la participation de Aziz – il brille avec ses titres sur des thèmes d’actualité – la soirée du récital de chants amazighs de Ali Amran – un concert qui a obtenu un grand succès –, la pièce de théâtre amazighe intitulée Azuzen, de l’association Foursane Roukh d’Adrar, et enfin la représentation artistique pour la soirée Imzad de clôture, animée magistralement par la troupe Imzad Tinde, venue spécialement d’Illizi pour ce Salon.

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