Intoxications alimentaires : Plus de 1 600 cas en deux mois

Un nombre important des intoxications alimentaires a été observé durant les mois de juin et juillet 2024, selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de la Santé. Plus de 1 600 cas ont été recensés sur l’ensemble du territoire national.
Lors d’une journée d’information, hier, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a précisé que « 1 614 cas ont été recensés entre le 1er juin et le 7 août 2024, dont 853 dans des espaces commerciaux, alors que 47 % des cas, soit 717 cas, ont été enregistrés lors de fêtes de mariage et de banquets collectifs dans des espaces privés », signalant également des décès liés à ces intoxications.
L’augmentation des températures et les conditions sanitaires souvent précaires lors de ces événements, notamment en ce qui concerne le respect de la chaîne de froid et l’hygiène alimentaire, sont les principales causes de cette situation. « Chaque cas d’intoxication est pris en charge par l’Etat, avec un coût minimum de 3 500 DA par patient », a souligné M. Saïhi, notant que ce montant peut varier selon la gravité des cas.
Les produits carnés, les volailles, les œufs, les produits laitiers, les salades composées, le chocolat et les boissons gazeuses sont les aliments les plus fréquemment impliqués dans ces intoxications. La mauvaise conservation ou une cuisson insuffisante de ces produits accroît considérablement le risque de contamination bactérienne.
Face à cette situation alarmante, le ministère de la Santé appelle à une vigilance accrue de tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Les professionnels de la restauration doivent impérativement respecter les normes d’hygiène, tandis que les consommateurs sont encouragés à adopter des comportements alimentaires responsables.
Saïhi a, dans ce cas, rappelé que l’Algérie a connu une amélioration notable dans la prise en charge des patients depuis 2019, ce qui a contribué, selon lui, à une augmentation de l’espérance de vie dans le pays. Il a également souligné que le système de santé algérien se rapproche aujourd’hui des standards européens, grâce aux efforts constants du secteur de la santé.
Il a, en outre, évoqué l’espérance de vie, qui s’est améliorée ces dernières années. Cela a été « prouvé par le rapport du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), que l’espérance de vie est passé au bout de deux ans de 79 ans à 80,5 pour la femme et à 79,9 ans pour l’homme, et ce grâce aux efforts du secteur de la santé ».
Cependant, il a averti que ces intoxications alimentaires pourraient compromettre les progrès réalisés. Il est donc important d’intensifier les contrôles et de sensibiliser la population à l’importance de la vigilance en matière d’hygiène alimentaire.
Afin de prévenir les intoxications alimentaires, il est recommandé de privilégier les aliments frais et locaux, respecter scrupuleusement la chaîne de froid, cuisiner soigneusement les aliments et se laver les mains régulièrement. Il faut prendre des mesures urgentes en collaboration avec le ministère du Commerce et celui de l’Intérieur pour prévenir cette situation, qui devient dangereuse pour les individus.
Pour rappel, le ministre avait précisé, lors d’une rencontre d’évaluation des préparatifs de la saison estivale 2024, que le plan d’action du secteur repose sur «la consolidation de la disponibilité des structures de santé pour gérer les incidents estivaux, comme les intoxications et les accidents de la circulation ».
De son côté, le directeur général de la prévention et de la promotion au ministère de la Santé, Djamel Fourar, a ajouté que les structures de santé ont été placées « en état d’alerte maximale » en prévision des pathologies saisonnières telles que les maladies hydriques et les intoxications alimentaires.
Des instructions ont été données aux établissements de santé concernant les mesures préventives, notamment le contrôle de l’eau potable et des espaces de restauration au niveau des plages et des piscines. De plus, les services des urgences médicales ont été aménagés pour accueillir les patients, notamment dans les wilayas côtières.
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