Internet, entre sécurité digitale et droit du consommateur
Depuis les révélations fracassantes du lanceur d’alerte américain Edward Snowden au sujet des activités de la NSA, la principale agence des États-Unis en charge de la collecte de données sur Internet, beaucoup de voix s’élèvent pour appeler à l’instauration d’un nouvel Internet.
Et pour la majorité, l’unique solution est de cesser de considérer le Net comme un simple protocole de communication et de prospecter du côté du projet « d’un Internet 2 ». Même le co-créateur de la toile, Vint Cerf est de cet avis. Pour lui, il est impératif de tout reprendre à zéro pour créer un autre Internet doté des moyens qui permettent de garantir l’authentification des messages et la localisation des identités réelles des internautes. Il est clair qu’aujourd’hui, le réseau des réseaux assure des transactions commerciales en haut débit de plus en plus nombreuses. C’est pourquoi, il est temps de reconfigurer le Net afin qu’il devient un moteur d’une économie numérique totalement sécurisée. Le meilleur moyen pour y arriver est d’adhérer au consortium Internet 2 qui est composé de 60000 établissements d’enseignement, de recherche, gouvernementale et communautaire aux États-Unis, des écoles primaires et secondaires aux collèges communautaires et universités. Ce projet est en avance puisque le premier maillon qui s’étend sur plusieurs milliers de kilomètres en fibres optiques est déjà en ligne avec une vitesse de 10 gigabits par seconde. Cependant, cette réforme se heurte au principe de la «neutralité du net». En effet, les opposants à cette restructuration estiment que les opérateurs des télécommunications et providers des services d’Internet ne doivent aucunement s’ingérer dans le choix des contenus web par les internautes. En revanche, les partisans du changement du Net pensent que la « Net Neutrality » risque de devenir un prétexte pour empêcher les opérateurs des réseaux d’adopter des méthodes de marketing en phase avec les percées technologiques de l’Internet du futur. Pour eux, la multiplication des applications mobiles qui deviennent de plus en plus populaires comme le Streaming vidéo, risquent bien d’être la cause principale d’une éventuelle congestion du réseau des réseaux. En conclusion, il est évident que l’internaute est au centre de ce débat entre législateurs, régulateurs et opérateurs. Il devient ainsi le décideur de l’avenir du Net. C’est bien lui qui consomme les services et contenus diffusés. C’est pourquoi, la « net neutralité » devient alors un faux débat…