Intempéries à l’Est : Oueds en furies, cités inondés et champs ravagés par les eaux – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Intempéries à l’Est : Oueds en furies, cités inondés et champs ravagés par les eaux

Intempéries à l’Est : Oueds en furies, cités inondés et champs ravagés par les eaux

Plusieurs communes du nord-est du pays ont connu, entre mercredi et jeudi, un isolement quasi-total après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la majorité des wilayas de la région. Jijel, Skikda, Mila, Batna et Constantine ont subi deux jours de pluie incessante.

À Batna, les impressionnantes chutes de neige, bien qu’ayant apporté un certain soulagement chez les habitants de la région, ont été à l’origine de beaucoup de désagréments pour les automobilistes et autres routiers.

Des routes ont été fermées, ce qui a nécessité l’intervention des services de la protection civile, et des Travaux publics, pour venir à bout du cristal de glace qui s’est accumulé sur le bitume, notamment sur la RN31 reliant Batna à Arris, la RN 87 entre la capitale des Aurès et Theniat El Abed, ou encore la RN75 reliant Merouana à Batna.

Cependant, ces chutes de pluie mêlées à de la neige ont été plutôt bien accueillies par les agriculteurs aurésiens, qui pour beaucoup ces eaux sont synonyme d’espoir pour leurs récoltes.

Autre constat à Jijel, les fortes chutes de pluies, ininterrompues entre mercredi matin et vendredi matin, ont paralysé la quasi-totalité de la vie citoyenne dans plusieurs communes. Les services météorologiques ont enregistré plus de 200 mm de pluie.

La protection civile à la recherche d’éventuelles victimes

La région, connue pour ses oueds et cours d’eau souvent calmes, a été secouée par des inondations et des débordements de rivières, plongeant les habitants dans des situations rarement vécues.

Les fortes intempéries ont en plus mis en évidence l’incapacité des systèmes d’évacuation des eaux pluviales à faire face à cette déferlante des euax. Plusieurs cités du centre-ville de Jijel ont été littéralement mises en quarantaine toute la journée de jeudi. Le boulevard Kiniouar, la cité AADL au 5e kilomètre, la Cité de la Ligue, entre autres, ont été isolés par la montée des eaux, atteignant parfois le premier étage de certains immeubles.

Des véhicules stationnés au niveau des parkings ont même disparu sous les eaux, notamment à la cité La Ligue, où les secouristes de la protection civile ont eu recours à des embarcations pneumatiques au cours de leurs interventions. Deux vieilles bâtisses, fort heureusement évacuées de leurs locataires il y a deux ans, ont cédé sous la pression des eaux.

Autre fait est que parmi les endroits les plus touchés, l’on enregistre les cités bordant les lits d’oueds. Plusieurs cours d’eau ont en effet repris vie, et certains débordant sur les chemins et routes ont rendu, par endroits, la circulation routière quasi impossible, et partant ont mis en quarantaine des dizaines de localités.
A l’image de oued El Mekasseb, traversant l’entrée sud de la ville de Jijel, où un raz-de-flot au niveau du principal pont, le pont de l’oued El Kantra, a suspendu pendant des heures la circulation automobile. La gare routière située à proximité de la passerelle a même été évacuée de ses bus et taxis sur ordre des autorités locales afin de minimiser les dégâts.

Des cités inondées à Jijel

Plusieurs autres communes, telles que Tahir, El Milia, et Kaous, notamment au niveau de la localité de Benayach, ont connu des moments d’isolement après que des chemins et routes aient été submergés par les eaux des rivières et oueds, comme l’oued Tassift et Mencha à Tahir, ou encore l’oued Kébir et Irdjana à El Ancer.

La furie des cours d’eau, dont la majorité converge vers le barrage de Tablout tout au nord, a contraint les gestionnaires du barrage situé à Djimla à procéder à la vidange de la retenue collinaire par l’ouverture des vannes de fond, apprend-on de sources locales.

Les agriculteurs ont été quant à eux mis à rude épreuve. Des milliers d’hectares de champs ont été ravagés, notamment pour ceux dédiés à l’agriculture fruitière, à l’image des fraisiers qui font la réputation de la région. Les dégâts sont estimés à des milliards.

Un constat similaire, bien que de moindre ampleur, a été enregistré dans les wilayas de Skikda et Mila et Constantine.

À Mila, quatre personnes ont été secourues par les services de la protection civile. Une personne coincée après la montée des eaux a été tirée de son camion à Oued Athmania au niveau de la RN5. Sur la RN77 au lieu-dit Mechta Oum Erbaa, un homme a été tiré de sa voiture complètement inondée par les eaux, au niveau d’un point en cul-de-sac. Deux autres personnes ont été secourues dans les mêmes conditions au niveau des communes de Grarem Gouga et El Mchira.

À Constantine, plusieurs quartiers ont connu des désagréments en raison de la montée des eaux de oued Rhumel. Ce constat a été enregistré au niveau du pont traversant l’oued à proximité du stade Hamlaoui, où la jonction entre les oueds Boumerzoug et le Rhumel a fait déborder les eaux sur la passerelle.

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