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Op-Ed

Intelligence et espionnite

Un laboratoire russe, repris par des journaux français et algériens, affirme que l’Algérie n’échappe pas à l’espionnage de la NSA, l’agence américaine de sécurité spécialisée dans les NTIC à des fins d’intelligence ou de récolte du renseignement.

L’information ne fait pas plaisir parce qu’elle titille notre souveraineté et excite notre anti-impérialisme, nous héritiers de la Guerre de Libération. Pour autant, la réaction sentimentale ne peut pas remplacer la réflexion sérieuse sur le sujet délicat et souvent fantasmé du monde de l’espionnage.

D’abord, pour en revenir à notre propre expérience dans le domaine, il faut rappeler que le mouvement national n’a pas hésité à se doter de services de renseignements pour mener sa lutte juste et héroïque contre l’occupant français. Bien avant la création de l’OS et l’installation de la base Didouche du MALG en Libye (qui effectuait un extraordinaire travail de renseignements en temps réel qu’elle fournissait au FLN) la résistance anticoloniale a toujours su espionner l’administration française.

Avec des techniques d’écoute et d’enregistrement très sophistiquées à l’époque. Par la suite, les services de renseignement algérien n’ont pas hésité non plus à accompagner la lutte contre l’Apartheid en appuyant l’armée algérienne dans la formation de militants de l’ANC, le mouvement de feu Nelson Mandela.

On ne peut donc pas reprocher aux Etats-Unis, puissance militaro-industrielle qui a bâti son économie et sa politique nationale sur des rapports de force avec le reste des pays de la planète, de recourir à l’espionnage pour maintenir son hégémonie. Cependant, l’Algérie n’a jamais eu à s’investir dans la méthode autrement que dans des buts nobles de lutte pour la liberté et l’émancipation des peuples.

On ne comprend donc pas pourquoi les Américains perdent leur temps à espionner un pays avec lequel ils développent depuis des années un partenariat stratégique en plus d’une coopération antiterroriste des plus volontaires.

Mais, quand on se souvient que les Etats-Unis ont été jusqu’à tendre l’oreille pour entendre les échanges téléphoniques de la chancelière allemande, en plus des travaux discrets du Parlement européen à Bruxelles, grâce à leur antennes paraboliques géantes du réseau dit Echelon, il est facile de tirer une conclusion.

La boîte à espionner de Truman, la NSA, cible tout le monde, ses adversaires, ses concurrents, ses alliés ! Une banque de données intéressantes si John Kerry venait à tenir sa promesse faite à Alger en pleine campagne présidentielle. Celle de partager les renseignements concernant la subversion terroriste dans la bande sahélo-saharienne. Comme les images satellites, par exemple…



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