Inquiétantes saisies de roquettes et RPG au Sud
Le sud du pays est sous la menace d’un grand plan diabolique. L’ANP en est consciente et a redoublé de vigilance. La situation
chez le voisin libyen accentue les menaces. Les saisies en série des arsenaux de guerre confirment ce danger potentiel. Il est question notamment de l’origine de ces armes saisies par les forces de l’ANP et leur destination.
Plus de 200 RPG et des centaines de roquettes ont été saisis par les forces de l’ANP à partir de l’année 2013 suite aux différentes opérations antiterroristes menées dans le Sud du pays.
Ces véritables arsenaux de guerre inquiètent les forces de l’Armée nationale mais cela confirme que la région du Sud est en train de devenir une nouvelle terre « djihadiste » pour les terroristes d’Al Qaîda au Maghreb Islamique (Aqmi) et ceux de l’Etat Islamique (EI) et d’El-Mourabitoune.
Mais ce qui inquiète le plus l’ANP, c’est la nouvelle coopération entre les groupes armés, les contrebandiers et les trafiquants d’armes et de drogue, une coopération qui a donné lieu aux « gangsterros ».
Ces derniers sont des bandes fortement armées qui sont composées de terroristes, trafiquants et contrebandiers. Ils agissent selon des plans diaboliques qui consistent, généralement, à infiltrer les armes de guerre et les drogues pour préparer des attentats criminels et financer leurs activités.
Consciente de cette union démoniaque, les forces de l’ANP appuyés par les GGF (Gardes-frontières) relevant de la Gendarmerie nationale, ont décidé d’agir en s’attaquant, désormais, aux contrebandiers.
Les arsenaux de guerre et les caches d’armes découverts en série par les forces de l’ANP dans le sud du pays appuyés par l’arrestation, en même temps, de plusieurs terroristes étrangers, des Libyens à titre d’exemple, dénote et confirme à la fois que le lien entre les terroristes, les trafiquants et les contrebandiers se développe.
Pourquoi les terroristes, les trafiquants et les contrebandiers et certains nomades recourent-ils aux installations des casemates pour dissimuler des tas d’arsenaux de guerre sous le sable du grand Sahara algérien ? Faut-il prédire le pire dans le Sud ? L’alerte est au maximum.
Il est irréfutable de penser le contraire du moment que les détachements de l’ANP, ont découvert de grosses quantités d’arsenaux de guerre, entre autres des détonateurs, explosifs, grenades, armes automatiques, roquettes de type RPG-7, kalachnikovs, mitrailleuses, enfouies, souvent, dans des caches secrètes en plein désert algérien.
Plus grave, des terroristes étrangers sont en train de se faufiler au territoire du pays, généralement dans des véhicules de type 4X4, des pick-up ou même dans des camions.
Cela signifie qu’un plan diabolique se prépare. Des libyens, Maliens, Nigériens et Tunisiens, ces terroristes de différentes nationalités sont-ils au Sud pour préparer des attaques terroristes de grande envergure ? Appartiennent-ils à l’Etat Islamique (EI) ou au groupe armé appelé « El-Mourabitoune » récemment affilié à Daech ?
Plusieurs interrogations tournent autour de ces mystérieuses infiltrations des arsenaux de guerre en territoire du pays. Les risques sont majeurs et divers, mais l’objet est le même, à savoir cibler, l’Algérie. C’est pour cette raison que les forces de l’ANP appuyés par les GGF (Gardes-frontières) de la Gendarmerie nationale ont pris la décision de « militariser » les frontières de l’extrême Sud, Sud-est et Sud-ouest, devenues sources d’insécurité et d’instabilité.
Cette décision a permis, jusqu’à présent, d’avorter plusieurs attaques criminelles visant le pays. Au fait, les différents groupes armés qui activent au Sahel veulent rééditer l’attaque sanguinaire du 16 janvier 2013 qui avait ciblé la base de vie de Tiguentourine à In Amenas.
Cette attaque suivie d’une prise d’otages, rappelons-le, avait causé la mort de 43 employés à British Petrolium, dont 42 sont des étrangers. L’attaque avait été revendiquée par « El-Mourabitoune », dont le chef terroriste n’est autre que Mokhtar Belmokhtar.
Depuis cette date, les groupes armés ont tenté a plusieurs reprises d’autres attaques de grandes envergures contre les infrastructures pétrolières et gazières du pays, mais sans toutefois qu’ils n’atteignent à leur objectif, et ce, grâce aux frappes anticipées menées par les forces de l’ANP contre eux.
De véritables armes de guerre circulent dans le sud du pays
La dernière prise opérée par l’Armée nationale populaire remonte à trois jours seulement, plus exactement à Bordj Badji Mokhtar près de la frontière malienne.
Ici, une cache contenant un lot d’armements composé de pistolets, de fusils-mitrailleurs, de grenades et de roquettes pour RPG, a été découverte lundi à Bordj Badji Mokhtar par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), a indiqué mardi dernier un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
« Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte antiterroriste et grâce à la vigilance permanente de nos forces armées, un détachement de l’Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar (6e Région militaire) a découvert, dans l’après-midi du 8 février 2016, à l’issue d’une patrouille de reconnaissance près des frontières, une cache contenant un lot d’armements », précise la même source.
« Il s’agit de deux pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov, un fusil-mitrailleur de type (PKT), six roquettes pour RPG, 69 grenades, une importante quantité munitions de différents calibres (7.599 balles) et des moyens de détonation », ajoute-t-on.
Les armes de guerre qui ont été saisies par les troupes de l’ANP au niveau des frontières de l’extrême sud du pays proviennent de l’autre partie des frontières du pays, voire du Mali et de la Libye surtout. Ce sont généralement à partir de ces deux pays que, ces arsenaux de guerre, parviennent jusqu’à l’Algérie après que les terroristes étrangers les transportent dans les véhicules tout-terrain.
Par la suite, ces armes de guerre seront enfouies dans le désert du pays à travers des caches secrètes que, seuls, les terroristes étrangers savent repérer. Fort heureusement, grâce à la vigilance et la forte présence des troupes de l’ANP les plans diaboliques des groupes armés ont été mis en échec.
C’est le cas durant le 22 janvier écoulé, où une tentative d’introduction d’une importante quantité d’armements et de munitions, dissimulée à l’intérieur d’une cache, a été déjouée à Bordj Badji Mokhtar, par les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), avait indiqué le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué.
« Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte antiterroriste et grâce à l’exploitation efficiente de renseignements, un détachement de l’ANP, relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar (6e Région militaire), a mis en échec, lors d’une opération de fouille et de recherche déclenchée dans l’après-midi du 13 janvier 2016, une tentative d’introduction d’une importante quantité d’armements et de munitions, dissimulée à l’intérieur d’une cache près des frontières », avait précisé la même source.
L’opération a permis la saisie « d’une mitrailleuse de type RPD, un autre type PSH, un fusil à lunette, un fusil de type MAS 36 et un fusil semi-automatique », a ajouté la même source. L’opération a également permis la saisie de « 3 205 balles de différents calibres, six roquettes pour PRG, neuf grenades, onze détonateurs, 38 charges d’explosifs et deux chargeurs de munitions, ainsi que 55 kilogrammes de kif traité », conclut le communiqué.
Le même jour, une autre tentative d’introduction d’une importante quantité d’armements et de munitions a été déjouée par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP) relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar, a indiqué jeudi dernier le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué.
« Dans le cadre de la lutte antiterroriste et de la sécurisation des frontières et grâce à la permanente vigilance des Forces de l’ANP, un détachement relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar (6e Région militaire) a mis en échec, lors d’une patrouille de reconnaissance opérée près des frontières le 13 janvier 2016, une tentative d’introduction d’une importante quantité d’armements et de munitions », a précisé le MDN.
Il s’agit, en effet, « d’un fusil-mitrailleur de type kalachnikov, cinq fusils semi-automatiques, un lance-roquettes, un canon d’une mitrailleuse (12,7 mm), (1096) balles de différents calibres, quatre chargeurs de munitions et quarante kilogrammes de kif traité », a précisé la même source.
Les caches d’armes poussent comme des champignons
Toujours dans la région de Bordj Badji Mokhtar, cette fois une casemate a été découverte, à la fin du mois de décembre écoulé, lors d’une opération menée par les forces de l’ANP. En effet, un détachement de l’Armée nationale populaire a découvert dimanche une cache d’armes et de munitions au niveau du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar, indique le ministère de la Défense nationale (MDN) adans un communiqué.
« Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte antiterroriste et lors d’une patrouille de reconnaissance menée près des frontières au niveau du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar/6e Région militaire, un détachement de l’Armée nationale populaire avait découvert, le 27 décembre 2015, une cache d’armes et de munitions », précise le communiqué.
L’opération a permis de saisir un fusil-mitrailleur de type FMPK, cinq pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, cinq roquettes RPG-7, cinq chargeurs de munitions, six grenades et 1 432 balles de différents calibres, selon la même source.
Par ailleurs, deux caches d’armes et de munitions ont été découvertes dimanche dernier à Bordj Badji Mokhtar et à Tamanrasset par les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP), contenant des fusils-mitrailleurs, des pistolets-mitrailleurs et un lance-roquettes, a indiqué le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué.
« Au cours d’opérations de fouille et de recherche menées le 13 décembre 2015 par des détachements de l’Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar/6e Région militaire, une cache d’armes et de munitions a été découverte près de la localité frontalière d’Adellague, contenant trois fusils-mitrailleurs de type FM, quatre pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov, 39 obus de calibre 82 millimètres, deux autres de calibre 60 millimètres et 2 140 balles de calibre 7,62 x 54 », avait précisé la même source.
De même et au niveau du secteur opérationnel de Tamanrasset, « une autre cache a été découverte contenant un lance-roquettes de type RPG-7 et deux roquettes pour RPG-7 », avait ajouté le MDN. Trois jours auparavant, soit le vendredi 8 janvier de l’année en cours, une cache contenant dix obus de mortier, deux kalachnikovs et une importante quantité de munitions, a été découverte à Tin Zaouatine, par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), avait indiqué le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué.
« Dans le cadre de la lutte antiterroriste et lors d’une patrouille de reconnaissance et de contrôle menée près de la localité frontalière de Tin Zaouatine, un détachement de l’ANP relevant du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar (6e Région militaire) a découvert, le 18 décembre 2015, une cache contenant un lot d’armements », avait précisé le MDN.
« Il s’agit, poursuit la même source, d’un mortier (60 mm), de deux pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov et d’une importante quantité de munitions, s’élevant à dix obus de mortier et 464 balles de différentes calibres ».