Initiative de commerce guidé de la ZLECAF : Nouvel élan pour les échanges commerciaux

L’initiative de commerce guidé de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) que l’Algérie vient d’intégrer donnera un nouvel élan aux échanges commerciaux entre ses pays membres. L’important pour les entreprises algériennes est cependant, de se préparer au mieux pour l’exportation.
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayb Zitouni qui a annoncé l’intégration de l’Algérie à cette initiative qui permet des échanges sans contraintes douanière a aussi appelé les opérateurs économiques à tirer profit des avantages accordés dans le cadre des échanges commerciaux avec les pays ayant adhérer à cette initiative afin de promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures. « L’important est en effet de se préparer pour l’exportation », selon le professeur en économie et spécialiste en commerce international, Brahim Guendouzi, selon lequel il ne suffit pas uniquement d’adhérer à cette initiative.
« Il faut se préparer et développer l’exportation », a-t-il indiqué, signalant des contraintes techniques, logistiques, mais aussi relatives au financement et à la réglementation juridique des marchés qu’il faut prendre en charge. Affirmant que la balle est dans le camp des entreprises, M. Guendouzi a indiqué que les opérateurs économiques doivent se préparer. « Il y a un marché important à nos frontières qui est moins exigeant que le marché européen verrouillé, notamment par des normes techniques. Le marché africain est donc plus facile d’accès », a-t-il précisé.
Il a surtout souligné la nécessité d’atteindre « l’effet de taille ». « Une PME qui a un niveau de production limité, ne peut pas satisfaire un marché important. Il faut que plusieurs PME produisent le même produit se regroupent pour arriver à un effet de taille et produire en quantité et en qualité », a expliqué ce professeur en économie.
Pour ce qui est de l’initiative de commerce guidé de la ZLECAF que L’Algérie vient de rejoindre, il a affirmé que cette initiative est à même de donner un nouvel élan pour le commerce intra africain, sachant qu’un démantèlement tarifaire progressif des droits de douane est entamé pour approcher du zéro d’ici 2030. « L’idée de base de l’Union africaine est que les pays développent le commerce intra africain. Ces pays sont amenés à transformer eux même leurs matières premières. Le commerce est un moyen pour arriver au développement économique et créer la valeur ajoutée », a-t-il noté.
L’Algérie qui vient de rejoindre cette initiative va établir une liste des produits qui seront concernés par la réduction des droits de douane à l’importation. L’Algérie va décider quels sont les produits pour lesquels elle est prête à assouplir sa réglementation douanière à l’importation, selon les explications de l’intervenant, lequel estime que cette liste sera incessamment publiée par le ministère du Commerce, surtout qu’elle est déjà établie selon les affirmations du ministre. Quels seront ces produits qui seront concernés par cette mesure ? Et quel impact sur la production locale ? Pour l’économiste, ces produits à importer devront sans doute compléter la production locale. « Ceux qui sont chargés d’élaborer la liste des produits prendront en compte plusieurs aspects. Ces produits ne vont en aucun cas concurrencer les produits locaux », a souligné M. Guendouzi, lequel a soulevé un autre aspect qu’il faut impérativement prendre en charge, à savoir le certificat d’origine.
Notant que cet aspect a auparavant fait polémique, il a affirmé qu’il y a une exigence de l’Algérie qui va accorder une réduction tarifaire pour les articles produits dans ces pays et non pas importés. « Il n’est pas question d’emmener un produit d’un pays qui va passer par un pays africain et bénéficier d’une réduction tarifaire », a-t-il précisé, affirmant que le produit doit être fabriqué dans le pays avec lequel l’Algérie décide de réduire les droits de douane.
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