Industrie pharmaceutique : La production nationale a augmenté de 50%

La production nationale de médicaments a enregistré un saut quantitatif en deux ans. La production nationale a augmenté de près de 50% en valeur. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, signalant une baisse des importations qui ne s’est pas faite au détriment de la disponibilité du médicament.
Créé en juin 2020, après avoir été un ministère délégué rattaché au ministère de la Santé, le ministère de l’Industrie pharmaceutique a atteint l’objectif d’augmenter la production nationale et de réduire la facture d’importation de médicaments.
S’exprimant ce mardi sur les ondes de la Chaîne 3, le ministre de l’Industrie pharmaceutique s’est félicité des réalisations de ce département ministériel, lequel se fixe d’autres objectifs à l’avenir. «En deux ans, la production nationale a augmenté de près de 50% en valeur», a indiqué Lotfi Benbahmed, qui a souligné l’importance de cette réalisation.
Selon lui, les objectifs de production sont atteints grâce aux capacités des entreprises algériennes mais aussi au partenariat avec les entreprises étrangères auxquelles l’Algérie a recours dans la production de certains médicaments qui nécessitent un transfert de technologie. «Tout ce qui est industrie chimique classique, c’est-à-dire les produits génériquables, même les formes les plus complexes, est fabriqué localement par des producteurs locaux. Et quand on a besoin d’un transfert technologique, comme la production d’insuline, de produits d’oncologie…, des coopérations et des associations se font entre les laboratoires internationaux et locaux», a-t-il précisé.
L’autre objectif atteint par ce département ministériel est celui de la réduction des importations, laquelle ne s’est pas faite au détriment de la disponibilité des médicaments, a tenu à souligner le ministre. «En deux ans, la facture d’importation des produits soumis à un programme d’importation est passée de 2 milliards de dollars à 1,2 milliard de dollars. Nous voyons bien qu’il y a eu une baisse de 800 millions de dollars d’importation», a-t-il souligné, précisant que «800 millions de dollars en deux ans, c’est concret en termes de valeur ajoutée».
Le nouveau département ministériel dédié à l’Industrie pharmaceutique a, selon les précisions de M. Benbahmed, mis en place les conditions nécessaires pour réduire la facture d’importation du médicament, développer la production nationale, et ainsi répondre aux besoins locaux en médicaments et préserver nos ressources en devise. «Il faut préserver les devises et les consacrer uniquement aux produits inexistants sur le marché algérien», a indiqué le ministre, évoquant les instructions du président de la République dans ce sens. «L’importation est le complément de la production nationale. L’objectif c’est de développer une production nationale à forte valeur ajoutée, créatrice de ressources et d’emploi», a-t-il ajouté.
L’invité de la rédaction de la Chaîne 3 a, par ailleurs, évoqué les objectifs fixés par son département, notamment pour les producteurs concernant les taux d’intégration. «Nous avons un dispositif réglementaire qui obligera, au fur et à mesure, les producteurs à aller vers un taux d’intégration plus élevé et, pourquoi pas, à travers des coopérations que nous faisons avec d’autres ministères, comme le ministère des microentreprises, vers la création d’un tissu de sous-traitance pour faire tout ce qui est emballage», a expliqué Lotfi Benbahmed, citant le partenariat envisagé avec l’entreprise publique ENASEL pour utiliser sa production de sel comme intrant pour fabriquer du sérum salé, dont l’importation coûte «plus de 3 millions d’euros». Les producteurs nationaux, a-t-il ajouté, devront également se fixer des objectifs d’exportation.
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